Quand Ntamack "père" allume les Bleus

  • Emile Ntamack (France)
    Emile Ntamack (France)
  • Coupe du monde 2019 - Romain Ntamack (France) contre l'Argentine
    Coupe du monde 2019 - Romain Ntamack (France) contre l'Argentine
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COUPE DU MONDE 2019 - Présent au Japon pour y soutenir le XV de France mais aussi son fils, Romain, l'ancien entraîneur des Bleus et trois-quart international Emile Ntamack (46 sélections) s'est confié aux Anglais du Daily Mail. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'y va pas de main morte avec le rugby français.

Son propos sur le XV de France, Emile Ntamack l'ouvre par un comparatif socialo-rugbystique. "Pendant dix mois en France, nous avons eu les gilets jaunes qui cassaient tout, bloquaient tout. Chaque samedi, vous ne pouviez plus mettre un pied dans la rue. Qu'est-ce que ça a changé ? Rien. Eh bien, c'est la même chose pour le rugby français." Dans les colonnes du Daily Mail ce dimanche, l'ancien trois-quarts international français (46 sélections) revient sur le début de campagne des Bleus.

Ponctué de trois victoires, certes, qui leur ouvrent la route vers les quarts de finale avant même d'affronter l'Angleterre, samedi à Yokohama. Mais aussi des performances globalement insatisfaisantes, dont on retiendra pour positif la première période face à l'Argentine et l'entame des rencontres face aux USA et aux Tonga. "Les problèmes reviennent toujours, après les accalmies. Pareil pour le rugby français : ce ne sont pas une ou deux victoires au Japon qui vont changer les choses en profondeur. Les mêmes problèmes vont revenir."

Coupe du monde 2019 - Romain Ntamack (France) contre l'Argentine
Coupe du monde 2019 - Romain Ntamack (France) contre l'Argentine

Ces problèmes, Ntamack père les énumère. Et il brosse large. Le staff, d'abord : "Le problème, ce n'est pas Brunel. Le problème, c'est de savoir qui décide dans cette équipe. Il y a 16 personnes dans le staff. Chacun parle aux joueurs mais qui est le chef ? En Angleterre, c'est Eddie Jones qui décide de tout. Peut-être que, parfois, il se trompe, mais il décide quand même. En France, on ne comprend pas bien qui décide de quoi. Il y a Brunel aujourd'hui, Galthié pour demain mais qui est déjà là. Alors, qui commande pendant cette Coupe du monde ? On ne sait pas."

Le French flair est partout... sauf en France !

Passé le staff, Emile Ntamack en vient à la gestion des hommes. "Parfois, nous sommes prisonniers de notre culture. Nous ne donnons pas assez de temps au talent. Quand ils ont choisi de titulariser Romain (Ntamack, son fils) pour affronter l'Argentine, tout le monde a dit : "Mais pourquoi changer maintenant ? Il est trop jeune." Sauf qu'il a montré que c'était la bonne décision. [...] Comme lui, nous avons des joueurs de grand talent en France. Mais leur laisse-t-on le temps et la confiance du collectif pour s'épanouir ? Non."

Au tour, désormais, de l'ombre du french flair. "Avec ce french flair, nous vivons trop dans le passé. La vérité ? L’Écosse, l'Australie, le pays de Galles, l'Irlande, l'Argentine ont tous une part en eux de french flair. Je peux en voir partout, dans toutes ces équipes... sauf en France !"

Lisez gratuitement la fin de l'article avec un paragraphe sur Mathieu Bastareaud sur Midi Olympique

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