Pour attaquer, les All Blacks font confiance à la jeunesse

  • Richie Mo'unga'a (Nouvelle-Zélande) contre l'Afrique du Sud
    Richie Mo'unga'a (Nouvelle-Zélande) contre l'Afrique du Sud
  • Jack Goodhue (Nouvelle-Zélande) contre la Namibie
    Jack Goodhue (Nouvelle-Zélande) contre la Namibie
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COUPE DU MONDE 2019 - Après l’annonce de la composition pour défier l’Irlande en quart de finale, le débat sur l’inexpérience de plusieurs membres des lignes arrière a été lancé du côté de la presse néo-zélandaise. Un pari osé (risqué ?) mais qui a ses explications.

L’entraineur-adjoint des All Blacks, Ian Foster, n’hésite pas à glisser sa main dans les cheveux de Jack Goodhue - à la célèbre coupe mulet - au moment où l’on demande une fois de plus au trois-quarts centre s’il a prévu de se couper les cheveux. "Vous pouvez me le demander toutes les semaines, mais non. Il existe des preuves scientifiques qui montrent que cela me rend plus rapide, répond-t-il alors que Sam Whitelock essaie de savoir s’il a prévu de le faire une fois marié. Il y a tout de même un doute sur la véracité de l’étude qui n’a surement pas été un critère dans la prise de décision de titulariser le joueur des Crusaders, mais cela témoigne de l’état d’esprit dans le groupe des triples Champions du Monde à 24 heures d’affronter l’Irlande. La veille, déjà, du temps avait été pris pour faire remarquer que George Bridge et Sonny Bill Williams étaient passés entre les mains de coiffeurs locaux.

Ils aiment rire ces All Blacks… Et ce sourire, ils pourront le garder s’ils valident leur ticket pour le dernier carré, samedi, à Tokyo. Cela voudra dire que les choix de Steve Hansen ont payé, surtout derrière. Car autour des expérimentés Aaron Smith (89 sélections) et Beauden Barrett (80), voir Anton Lienert-Brown (40) qui s’est distingué en deux apparitions, Mo’unga, Bridge, Goodhue et Reece cumulent à eux quatre seulement 37 capes et affichent 24 ans de moyenne d’âge. Ce sont eux qui vont pourtant porter une partie de l’attaque en quart de Coupe du Monde ! Tout en laissant de côté Ryan Crotty ou bien Ben Smith. "Il était difficile de faire un choix quand tu as autant de joueurs que tu pourrais titulariser. Cette fois, Ryan n’est pas aligné mais rien ne dit qu’il ne le sera pas lors des prochaines échéances, si on va plus loin dans la compétition", s’est ainsi expliqué l’entraineur en chef des All Blacks.

N’empêche qu’à la question de savoir ce que Sevu Reeve aurait répondu si on lui avait dit, il y a seulement quelques mois, qu’il jouerait un quart de Coupe du Monde, le joueur des Crusaders confie en toute franchise et avec le sourire : "tu rêves mec, réveille-toi !" On peut donc imaginer qu’une certaine pression va entourer ces joueurs à l’approche de ce rendez-vous. "Même s’il y a des pressions extérieures, il y a beaucoup de qualité dans l’équipe. C’est normal que les attentes soient élevées. Voilà pourquoi nous nous efforçons d’avoir une bonne préparation mentale", confie pour rassurer Sonny Bill Williams, de retour dans le groupe et qui sera remplaçant.

Jack Goodhue (Nouvelle-Zélande) contre la Namibie
Jack Goodhue (Nouvelle-Zélande) contre la Namibie

Une forte influence des Crusaders

Mo’unga, Bridge, Goodhue et Reece alimentent une partie des débats avant la rencontre et comme l’a simplement rappelé l’adjoint Ian Foster, "ce fut un choix difficile mais nous aimons cette combinaison et il est important d’avoir plusieurs solutions." Une manière aussi de trouver une dernière manière de surprendre l’adversaire tout en s’appuyant sur quatre éléments des Crusaders, victorieux du dernier Super Rugby et qui ont des repères communs. "Nous avons des liens privilégiés. Cela aide mais ça ne fera pas une énorme différence non plus, car nous avons beaucoup de talents à ces postes", commente Jack Goodhue.

Ce dernier sera associé à Anton Lienert-Brown avec qui il n’a joué que 62 minutes face à la Namibie et seulement quelques bouts de matchs lors du dernier Rugby Championship, face à l’Afrique du Sud et à l’Australie. Dans la même lignée, Richie Mo’unga a beau rassurer quant à son association avec Aaron Smith en affirmant "avoir fait du chemin depuis (leur) première ensemble, ils n’ont débuté que trois rencontres côte à côte avec le maillot des Kiwis. On ne fera jamais tout parfaitement mais on essaie de peaufiner certains aspects de notre jeu sur lesquels ont peu s’aider mutuellement, au profit du collectif", poursuit le demi d’ouverture.

Alors l’ailier George Bridge l’assure, "on ne ressent pas cette inexpérience. On est à l’aise dans le système de jeu. Des gars comme Aaron (Smith) et Beaudy (Barrett) amènent beaucoup d’expérience. Ces dernières années, on a disputé de gros matchs avec beaucoup de pression. Ça nous a amené pas mal d’expérience." Sauf qu’il s’agira quand même d’un premier quart de finale de Coupe du Monde pour ce "club des quatre'"

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