Les Gallois à l’heure impériale

  • Coupe du monde - Leigh Halfpenny à l'entraînement du pays de Galles
    Coupe du monde - Leigh Halfpenny à l'entraînement du pays de Galles
  • Coupe du monde - Jonathan Davies (Galles) et Warren Gatland
    Coupe du monde - Jonathan Davies (Galles) et Warren Gatland
  • Coupe du monde - Le capitaine du pays de Galles Alun Wyn Jones et ses coéquipiers dont Aaron Wainwright
    Coupe du monde - Le capitaine du pays de Galles Alun Wyn Jones et ses coéquipiers dont Aaron Wainwright
  • Coupe du monde - L'entraîneur adjoint aux skills du pays de Galles Neil Jenkins aux côtés de son ouvreur Dan Biggar
    Coupe du monde - L'entraîneur adjoint aux skills du pays de Galles Neil Jenkins aux côtés de son ouvreur Dan Biggar
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COUPE DU MONDE 2019 - Malgré eux, les joueurs du XV du Poireau se sont retrouvés au milieu de l’intronisation de l’empereur Naruhito cette semaine à Tokyo. De quoi rendre encore plus particulière cette préparation de leur troisième demi-finale de Coupe du monde face à l’Afrique du sud.

"Aller boire un café n’aura jamais été aussi contrôlé." Rictus au coin des lèvres, Luke Broadley, le chef de presse gallois, a préféré rire du casse-tête logistique imposé à son équipe. Et pour cause, la capitale nippone vit une semaine historique avec l’intronisation de son 126ème empereur et l’hôtel New Otani a été choisi comme lieu de résidence du premier ministre japonais, Shinzo Abe. Le palace tokyoïte ressemble donc davantage au QG des Men in Black, sans scanners rétiniens et aliens au bout du couloir, qu’au lieu de vie de l’un des quatre demi-finalistes du Mondial de rugby.

Si le bus a dû faire quelques détours, il y a eu aussi une belle surprise ce mercredi matin à l’entraînement avec la visite du Prince Charles au Chichibu Mémorial Ground de Tokyo. "C'était un grand honneur qu’il soit là, je suis sûr que ça va donner un coup de fouet aux gars pour dimanche", a confié tout sourire, Neil Jenkins. Message de soutien et remise de la cape à Owen Lane, la visite du Prince de Galles et héritier du trône d’Angleterre a donc amené une inhabituelle agitation autour du collectif.

C'est le Prince Charles, Prince de Galles, qui a remis aujourd'hui à Owen Lane - fraîchement débarqué pour pallier le forfait de Navidi - sa cape au Chichibunomiya Rugby Stadium, à Tokyo@WelshRugbyUnion #RWC2019 pic.twitter.com/AC0HKTGtz6

— Rugby World Cup (@RugbyWorldCupFR) October 23, 2019

Jonathan Davies, vers la fin des bobos

Heureusement, pas de quoi empêcher de parler rugby et en particulier de l’infirmerie galloise qui abrite notamment l’un des cadres de la ligne de trois-quarts, Jonathan Davies. Touché au genou, l’ancien clermontois avait déclaré forfait à la dernière minute pour le quart de finale face à la France mais l’entraîneur des skills s’est montré confiant quant à sa présence face aux Springboks. "C’est un match important qui nous attend dimanche et Jon est un joueur de classe mondiale donc il faut qu’il soit en état de jouer. A priori, il devrait être prêt."

Coupe du monde - Jonathan Davies (Galles) et Warren Gatland
Coupe du monde - Jonathan Davies (Galles) et Warren Gatland

Malgré un doigt fracturé et une contusion à l’épaule, son partenaire du centre terrain et de chambrée, Hadleigh Parkes, a tenu sa place mais espère pouvoir retrouver cette association si chère aussi à Warren Gatland. "Quand tu es joueur, tu veux sortir et jouer mais d’être capable de dire "non, je ne suis pas prêt" était très courageux de sa part, il a fait passer l’équipe en premier. Foxie (surnom de Jonathan Davies, ndlr) est un cadre important du groupe, je sais que lui et le staff médical font un travail énorme pour qu’il puisse jouer contre l’Afrique du sud."

Alun-Wyn Jones, le phare gallois

Le pays de Galles attend depuis huit ans de pouvoir batailler de nouveau pour une place en finale de Coupe du monde alors, plus que jamais, la préparation de cette demie repose sur ses cadres. Son capitaine, Alun-Wyn Jones, va briguer sa 133e sélection internationale et sa présence est vitale au groupe selon Shaun Edwards, l’entraîneur de la défense. "C’est probablement lorsqu’il n’est pas là qu'on se rend compte de son importance. Avec Alun-Wyn, c’est toujours le prochain match qui compte le plus, je ne le connais pas à 99%, c’est toujours 100%. C’est pourquoi il est aussi fantastique. En plus de ses capacités physiques et de sa technique, c’est mentalement qu’il fait la différence."

Coupe du monde - Le capitaine du pays de Galles Alun Wyn Jones et ses coéquipiers dont Aaron Wainwright
Coupe du monde - Le capitaine du pays de Galles Alun Wyn Jones et ses coéquipiers dont Aaron Wainwright

Aussi exigent avec lui-même qu’avec ses coéquipiers, le colosse deuxième ligne est le garant de l’atmosphère de travail au sein de l’équipe selon le centre gallois. "Quand il parle, vous écoutez car il est là depuis si longtemps. Pour moi, il y a quelques joueurs qui ont tout donné pour le pays de Galles, Alun-Wyn en fait partie, que ce soit en club ou en sélection. C’est un passionné et un leader exceptionnel, il fait tout pour ses coéquipiers, nous avons de la chance de l’avoir."

Et les Boks dans tout ça ?

Repliés sur eux, les Gallois n’en ont pas oublié leurs (très) solides adversaires de dimanche prochain. Des Springboks qui reçoivent eux aussi tous les éloges de la part de Neil Jenkins. "C’est une équipe exceptionnelle avec certains joueurs extrêmement talentueux, surtout dans leur ligne arrière. Les deux ailiers sont exceptionnellement vifs et rapides, leurs deux centres sont très robustes et puis il y a Handre Pollard et Faf de Klerk, deux joueurs exceptionnels. Et ça, c’est sans parler de leur pack."

Coupe du monde - L'entraîneur adjoint aux skills du pays de Galles Neil Jenkins aux côtés de son ouvreur Dan Biggar
Coupe du monde - L'entraîneur adjoint aux skills du pays de Galles Neil Jenkins aux côtés de son ouvreur Dan Biggar

"En demi-finale ce sera une autre paire de manche" mais le pays de Galles n’a plus perdu face à l’Afrique du sud depuis le quart de finale du dernier Mondial soit quatre victoires de rang contre les joueurs de Rassie Erasmus. "On a travaillé incroyablement dur tout l’été, ça fait longtemps qu’on se prépare pour ce moment. C’est une demi-finale de Coupe du Monde et on rêve tous d'aller en finale", confie l’ancien ouvreur gallois. Passé par les Southern Kings en 2013 et avec une première cape internationale face aux Sud-Africains en 2017, Hadleigh Parkes sait qu’il n’y aura cette fois aucun cadeau de la part des coéquipiers de Siya Kolisi. "Ils aiment le défi, ils sont fiers et à partir du moment où vous donnez tout face à eux, ils vous respectent. Ce serait quand même bien de ruiner la matinée de dimanche de leurs supporters."

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