Le match en stats : les Anglais ont subi dans tous les secteurs

  • Coupe du monde 2019 - Anthony Watson, Ben Youngs et Billy Vunipola (Angleterre) contre l'Afrique du Sud lors de la finale perdue
    Coupe du monde 2019 - Anthony Watson, Ben Youngs et Billy Vunipola (Angleterre) contre l'Afrique du Sud lors de la finale perdue
  • Coupe du monde 2019 - Billy Vunipola (Angleterre) pris par Eben Etzebeth (Afrique du Sud) comme tous ses coéquipiers durant le match
    Coupe du monde 2019 - Billy Vunipola (Angleterre) pris par Eben Etzebeth (Afrique du Sud) comme tous ses coéquipiers durant le match
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COUPE DU MONDE 2019 - Si elle fut longtemps fermée et cantonnée à du défi physique, cette finale 2019 a logiquement sacré les Sud-africains, dominateurs dans absolument tous les secteurs.

5 pénalités concédées en mêlée fermée par les Anglais

S'ils ont dominé stratégiquement et physiquement ce match, les Springboks ont surtout su prendre le large grâce à leur mêlée fermée. Une surprise, tant le trio Vunipola-George-Sinckler avaient été régulier jusqu'ici dans ce secteur. Le dernier nommé sortait rapidement sur K.-O., remplacé par Dan Cole. Lequel a souffert le martyr face à Frans Malherbe (quatre pénalité contre lui). Idem à gauche, où Mako Vunipola n'a jamais semblé prendre la mesure de Mtawarira puis Kitshoff, lors de son entrée en jeu. Les difficultés anglaises en mêlée fermée ne se sont finalement réglées qu'avec l'entrée de Joe Marler (46e minute). Mais le mal était déjà fait, avec cinq pénalités concédées dans ce secteur.

2 franchissements seulement côté anglais

Si prompts à mettre leurs adversaires en difficulté par leurs variations de jeu, les Anglais ont cette fois été étouffés par la défense sud-africaine. Autour des rucks, où la densité des Springboks a même mis à mal le colossal Billy Vunipola. Au centre du terrain, aussi, où le trio Ford-Farrell-Tuilagi a constamment subi le pressing sud-africain et n'a jamais trouvé de confort pour lancer son jeu. Une statistique exprime cela : deux franchissements seulement côté anglais (7 pour les Springboks). C'est très en-dessous des standards habituels. Sur l'année 2019, les hommes de Rassie Erasmus n'ont concédé que 11,5 points par match, en moyenne. Leur renouveau se situe là. Le socle de leur sacre mondial également.

Coupe du monde 2019 - Billy Vunipola (Angleterre) pris par Eben Etzebeth (Afrique du Sud) comme tous ses coéquipiers durant le match
Coupe du monde 2019 - Billy Vunipola (Angleterre) pris par Eben Etzebeth (Afrique du Sud) comme tous ses coéquipiers durant le match

26 jeux au pied sud-africains

Rassie Erasmus avait prévenu, pendant la semaine : "nous n'avons que six jours et deux entraînements pour préparer cette finale. Nous n'allons pas réinventer notre rugby". Effectivement, les Sud-africains ont repris le plan de jeu de leur demi-finale, pensé pour mettre en valeur leurs points forts. A commencer par leur densité physique et leur qualité sous les ballons hauts. Ils ont ainsi joué 26 fois au pied pendant cette finale (12,7 % des ballons touchés), le plus souvent sous la forme de jeux au pied hauts et de pression. Très peu de jeux au pied d'occupation. Dans le même temps, les Anglais n'arrivaient jamais à mettre du rythme et n'utilisaient le pied "que" 21 fois (7,5 % des ballons touchés), le plus souvent sous la contrainte. Sans y trouver la même réussite.

9 points d'écart au retour des vestiaires

Lentement mais sûrement, le travail de sape des Sud-Africains a payé. Construite sur un pressing défensif étouffant et une mêlée étonnement supérieure à celle des Anglais, leur domination était seulement sanctionnée par le pied de Handré Pollard. Mais, au fil des pénalités, un premier matelas confortable se construisait. A la 45e minute sur une quatrième pénalité obtenue à la suite d'une mêlée fermée, le futur ouvreur montpelliérain enquillait à quarante mètres et, pour la première fois, les Springboks basculaient au score hors de portée directe du XV de la Rose (15-6). Neuf points d'écart, en finale d'une Coupe du monde aussi fermée, c'était un break déjà décisif.

Le pack anglais en mêlée. No scrum no win ! 3 points de Pollard !
??????? 6 - 15 ??#RWCFinal #ENGvRSA #RWC2019 #RWCYokohama pic.twitter.com/wui2USXJzu

— Midi Olympique (@midi_olympique) November 2, 2019

3 blessés dans les 20 premières minutes

L’engagement était promis dantesque, dès la semaine de préparation. "Les Sud-africains ont annoncé vouloir combattre le feu par le feu. Bring it on*" répondait Billy Vunipola en conférence de presse. Promesse tenue.Comme prévu, cette finale n'aura pas atteint des sommets de vitesse et de temps de jeu. L'intensité physique, en revanche, fut de très haut niveau. On peut bien le regretter, du côté du spectacle. C'est pourtant sur les bases du rugby que s'est jouée cette finale.

A ce jeu, aucune des deux équipes ne s'est économisée. Quitte a y laisser la santé. Après 21 minutes de jeu, on comptait déjà trois changements. Dès la 3e minute, Kyle Sinckler s’assommait sur le coude de son coéquipier Maro Itoje, sur un plaquage exécuté à deux sur l'ailier sud-africain Mapimpi. Le K.-O. était impressionnant, le remplacement par Dan Cole inéluctable. Ensuite, ce sont deux avants sud-africains qui quittaient la pelouse sur la même action. Mbonambi subissait à son tour un K.-O. et De Jager laissait une épaule dans un plaquage sur Billy Vunipola. 21e minute et déjà une évidence : cette finale se jouerait à l'usure. Les Anglais, moins propres, moins sereins, ont craqué les premiers.

#RWC2019 Moins de 3 minutes après le coup d'envoi, le match a été arrêté après un KO de Sinckler. Le pilier anglais a directement rejoint les vestiaires, après quelques minutes au sol

?Revoir le KO de Sinckler : https://t.co/w2SH2ybtmd#ENGvRSA

— TF1 (@TF1) November 2, 2019

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