Le Japon face à l’histoire

  • Test match - Ataata Moeakiola (Japon) plaqué par Lukhanyo Am (Afrique du Sud)
    Test match - Ataata Moeakiola (Japon) plaqué par Lukhanyo Am (Afrique du Sud)
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE 2019 - La nation hôte ouvre ce vendredi à Tokyo le bal de sa Coupe du monde. Une compétition pour laquelle les Japonais se préparent depuis quatre ans et où ils ambitionnent une qualification historique pour les quarts de finale.

L’heure est venue ! Le monde du rugby va enfin savoir ce qu’a réellement dans le ventre ce Japon qui l’a surpris il y a quatre ans en Angleterre et qui lui a promis le meilleur pour cette Coupe du monde 2019. Une ambition née un 19 septembre, jour du désormais célèbre miracle de Brighton qui a ouvert le champ des possibles pour les Japonais. "Après la victoire face aux Sud-Africains (34-32, ndlr), il y a eu trente millions de télespectateurs japonais devant le match qui a suivi contre l’Écosse (45-10), rappelle à ce sujet le capitaine des Brave Blossoms Michael Leitch. Même si on l’a perdu et qu’on ne s’est pas qualifié, on est conscient d’avoir inspiré beaucoup de monde dans le pays."

Première nation de l’histoire de la Coupe du monde à passer à la trappe avec trois victoires, le Japon, pays hôte du premier Mondial sur le sol asiatique, rêve désormais d’un top 8 historique : "Atteindre les quarts est notre mission pour pouvoir continuer d’inspirer les générations futures et les pousser à travailler dur pour connaître le haut niveau", a d’ailleurs encore réaffirmé cette semaine avec force conviction le centre Ryoto Nakamura. Un discours guerrier pour répondre à une attente forte au pays de Soleil Levant, comme en atteste la centaine de journalistes et autres photographes venue assister à l’annonce de la composition pour ce match d’ouverture. Ce vendredi matin, l’équipe nationale de rugby tenait sans surprise une place de choix dans les journaux nationaux comme Sankei Sports ou le Japan News.

Le match en France nous a donné énormément de confiance

Outre le succès fou de 2015 contre les Springboks, le Japon a, depuis, deux autres référénces face à des équipes du tier 1 : l’Italie, qu’il a battu 34-17 à Oita l’été dernier, et la France, chez qui il a décroché un nul (23-23) pour la dernière de Guy Novès à la tête des Bleus, le 25 novembre 2017 à Paris La Défense Arena. Titulaire à l’aile ce jour-là, Lomano Lemeki évoque un autre match déclic dans la quête de gloire des Japonais : "Le fait de venir à Paris et de décrocher ce nul, en ayant même eu l’opportunité de gagner, en a surpris plus d’un mais nous a aussi donné énormément de confiance dans notre capacité à rivaliser contre les meilleures équipes."

Jour J pour le Japon #RWC2019 pic.twitter.com/qEYL9a5LjB

— Anthony Tallieu (@ATofficiel) September 20, 2019

Ce sera une nation d’un calibre bien inférieur qui se dressera devant le Japon pour la mise en bouche ce vendredi à l’Ajinomoto Stadium de Tokyo. Quand bien même "personne dans le groupe ne pense à une victoire facile" dixit Nakamura, difficile d’imaginer le Petit Poucet causasien, laminé il y a seulement un mois contre la modeste Italie (85-15), capable de gêner même un peu les Brave Blossoms. Une Russie qui espère secrètement remporter un premier match en Coupe du monde cette année, elle qui avait fait chou blanc en 2011 pour son unique participation. Mais ce n’est évidemment pas de cette manière que le Japon entend marquer l’histoire.

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