La der d’Hansen

  • Steve Hansen (Nouvelle-Zélande) après la défaite contre l'Angleterre
    Steve Hansen (Nouvelle-Zélande) après la défaite contre l'Angleterre
  • Steve Hansen et Kieran Read (Nouvelle-Zélande) en 2018
    Steve Hansen et Kieran Read (Nouvelle-Zélande) en 2018
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COUPE DU MONDE 2019 - Steve Hansen mènera pour la dernière fois les All Blacks ce vendredi lors de la petite finale de la Coupe du monde face au pays de Galles. Avec son départ, c’est une page de quinze ans du rugby neo-zélandais qui va se fermer.

Il ne fallait pas s’attendre à de longues envolées lyriques teintées de nostalgie. À deux jours du match pour le bronze face aux Gallois, son dernier en tant que sélectionneur de la Nouvelle-Zélande, Steve Hansen a coupé court aux questions sur son cas personnel. La récente défaite face à l’Angleterre (19-7), qui a enterré ses rêves d’un troisième sacre mondial d’affilée (un en tant qu’adjoint, deux en tant que sélectionneur), est aussi passée par là. "Je ne veux pas aller sur ce terrain. Si on commence à parler de moi alors l’attention va être sur moi et il n’est pas question de moi mais du match qui arrive. L’équipe est plus importante que moi".

Comme lui, quatre joueurs du groupe neo-zélandais ont officiellement annoncé la fin de leur aventure avec les All Blacks à l’issue de la Coupe du monde (Kieran Read, Sonny Bill Williams, Ryan Crotty et Ben Smith). Ils seront tous titulaires vendredi. Offrir une belle sortie à tout ce beau monde, en plus de la sienne, n’est-il pas un levier de motivation tout trouvé pour le sélectionneur ?

"Il est difficile de coacher n’importe quelle équipe si vous vous laissez submerger par vos émotions. Nous avons évoqué ensemble seulement ce qu’on devait évoquer. C’est le résultat de notre dernier match qui rend la préparation du prochain plus facile, car on veut tous faire bien mieux et on n’a pas d’autre choix que de gagner". Impossible de fendre la carapace d’acier, on n’en saura guère plus sur les émotions qui traversent actuellement celui qui est entré dans le staff des Kiwis en 2004 en tant qu’adjoint de Graham Henry et qui lui a succédé après le Mondial 2011.

Un homme à part

L’histoire pourrait d’ailleurs bien se répéter après cette Coupe du monde 2019 puisque Ian Forster, adjoint d’Hansen depuis 2012, fait partie de la short-list de techniciens susceptibles de reprendre le flambeau. Pour lui aussi, la semaine est particulière. Mais pas de quoi le faire dévier de la droite communication voulue par son patron sur le sujet : "On a convenu que la meilleure conduite à tenir pour nous était de n’y penser vraiment qu’après le coup de sifflet final du match de vendredi" a-t-il déclaré lundi avant de s’autoriser une légère entorse à la règle : "Steve est un homme à part. Il a réalisé un travail fantastique à la tête des All Blacks et continuera de le faire jusqu’au bout. Ce qui est sûr, c’est qu’après ce match contre le pays de Galles, on prendra le temps de s’assoir et de discuter, car on a quand même vécu de grands moments tous les deux".

Steve Hansen et Kieran Read (Nouvelle-Zélande) en 2018
Steve Hansen et Kieran Read (Nouvelle-Zélande) en 2018

L’éloge de Read

Comme Ian Forster, Kieran Read s’est bonifié au contact de Steve Hansen. Ce dernier était dans le staff qui lui a offert sa première sélection en 2008 et il lui a donné, sept ans plus tard, le capitanat, après la retraite internationale de Richie McCaw. Après la petite finale et des vacances bien méritées, le désormais ex-troisième ligne des Crusaders reviendra au Japon pour défendre les couleurs des Toyota Verblitz, prochainement dirigés par…Steve Hansen.

"Nos liens construits durant toutes ces années sont très forts. Il a toujours été là depuis mes débuts en sélection et il n’a jamais cessé de me pousser à m’améliorer en tant que joueur. Lui aussi a grandi en tant que coach durant tout ce temps. C’est un technicien de classe mondial à l’image de ce que représentent les All Blacks. Il a été un grand leader et cela a été fantastique pour moi d’avoir fait toutes mes années sous ses ordres". Même s’ils se reverront sous peu, nul doute que les deux hommes auront eux aussi des choses à se dire au coup de sifflet final vendredi.

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