La déception fidjienne

Par Rugbyrama
  • Filipo Nakosi (Fidji) contre l'Uruguay
    Filipo Nakosi (Fidji) contre l'Uruguay
  • Waqaniburotu (Fidji) en touche contre l'Australie
    Waqaniburotu (Fidji) en touche contre l'Australie
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COUPE DU MONDE 2019 - Malgré une équipe taillée pour créer la surprise, les Fidji ont fini par être la déception de ce Mondial. Vraiment dommage d'autant que certains éléments ont vraiment été impressionnants.

Au vrai, comme on l'entend ici et là, qualifier les Fidji de véritable déception de ce Mondial est un peu dur au regard de l'ensemble de leurs performances. Certes, on en attendait beaucoup du principal outsider de cette Coupe du Monde, capable de gagner au Stade de France il y a un peu moins d'un an, et doté de talents capables de franchir n'importe qu'elle ligne de défense au monde à l'image de Radradra ou Tuisova. Mais tout de même, au delà de leur piteux match face à l'Uruguay perdu 27 à 30, les Fidjiens ont aussi régalé par leurs envolées et leurs percussions saignantes aussi bien face à l'Australie et la Géorgie ou que contre les Gallois.

Problème, il est vrai aussi qu'au delà de leurs talents individuels indéniables, les hommes du Pacifique sont quelque peu retombés dans leurs travers en jouant un rugby attrayant mais bourré d'imprécisions techniques. Ainsi les jeux au pieds manqués de Volavola et les ballons tombés de Nakarawa sont venus gâcher les franchissements innombrables de Radradra et les avancées redoutables de Botia. Résultat, seulement un match de remporté à la grâce d'une deuxième mi-temps de feu face aux Lelos, quand les Fidjiens disaient en viser trois avant le Mondial. Voilà qui fait peu.

Waqaniburotu (Fidji) en touche contre l'Australie
Waqaniburotu (Fidji) en touche contre l'Australie

Des joueurs brillent, d'autres déçoivent

L'explication provient donc du terrain, où les îliens ont fait preuve de leur irrégularité légendaire. Mais aussi des choix de l'entraîneur John McKee, qui fit beaucoup tourner face à Los Teros. Ainsi au milieu de ces multiples talents, Semi Radradra, malgré une performance médiocre face aux derniers cités, fut étincelant sur son aile, où il fit bien des misères aux défenses australienne ou galloises. Capable de franchir à tous moments, le Bordelais a joué de sa puissance et de sa vitesse pour concasser ses adversaires, à l'image de Tuisova, plus renversant que jamais. Le flanker de Clermont Peceli Yato fut comme toujours très rude et constamment dans l'avancée, même si sa blessure face à l'Australie à quelque peu contrasté son Mondial.

A l'inverse et comme mentionné plus haut, les Volavola, Nakarawa ou encore Nakosi ont eux franchement déçu, quand des performances plus "standard" et propres de leur part auraient à coup sûr donné une vraie cohésion à cette équipe fidjienne. Quoi qu'on en dise, ce Mondial japonais restera donc une déception pour une équipe qui sur le papier, affichait probablement la ligne de trois-quarts la plus alléchante de toute la compétition. Cette équipe qui comme toujours finalement, n'aura pas su faire taire l'adage qui dit que sans maîtrise la puissance n'est rien.

Théo Fondacci

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