Fickou : "L’objectif est d’être bon au rugby, pas au physique"

  • Tournoi des 6 Nations 2019 - Gaël Fickou (France) contre l'Angleterre
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  • 6 Nations 2019 - Gaël Fickou (XV de France)
    6 Nations 2019 - Gaël Fickou (XV de France)
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE 2019 - C’est déterminé que le centre du Stade français est apparu en point presse, conscient que les efforts déployés actuellement par les Bleus ne suffiront pas à passer le cap des poules, son objectif prudemment affiché.

Rugbyrama : Vous préparez votre deuxième Coupe du monde. L’abordez-vous de la même manière ?

Gaël Fickou : Il y a quatre ans, j’étais plus jeune, je découvrais tout ça. Là, ce sera peut-être ma deuxième Coupe du monde, et je veux en profiter. Pour la première, je n’avais joué que deux matchs et j’étais rentré un peu frustré, car j’espérais faire mieux. En plus, collectivement, cela avait été compliqué sur le plan des résultats. On n’y avait pas trop pris de plaisir…

Qu’est-ce qui a changé, en quatre ans ?

G.F. : Déjà, la préparation est très différente. Cette année, il y a beaucoup de course à haute intensité et de physique avec ballon alors qu’il y a quatre ans, on avait passé davantage de temps sur les wattbikes (sourire). On court beaucoup, mais attention : l’objectif, il est d’être bon au rugby, pas à la course... Au rugby, l’équipe qui gagne n’est pas forcément celle qui court le plus, mais celle qui a les meilleures structures, qui attaque et qui défend le mieux. On doit être capable de répondre aux intensités athlétiques que chercheront à nous opposer certaines nations, alors que c’est jusqu’à maintenant un de nos points faibles. Mais après, il ne faut pas rêver : ce rythme ultra-élevé, on ne l’atteint pas toujours dans un match. Des séquences de sept minutes comme on en fait à l’entraînement, ça n’arrive jamais. C’est juste pour nous habituer à jouer dans un certain niveau de fatigue, pour être plus efficace en match. Si on est bon à la course mais qu’on laisse échapper tous les ballons ou qu’on perd toutes les collisions, ça ne sert à rien.

Les modifications apportées au sein du staff ont-elles changé quelque chose ?

G.F. : C’était nécessaire et bénéfique, et j’espère qu’on pourra être encore plus précis. On sait que Fabien Galthié est un très bon technicien. Jacques Brunel reste le même, toujours aussi exigeant. C’est lui qui donne toutes les directives lors des réunions. Fabien est quant à lui plus investi sur le terrain, dans la tactique et la partie purement rugby.

6 Nations 2019 - Gaël Fickou (XV de France)
6 Nations 2019 - Gaël Fickou (XV de France)

Vous parliez tout à l’heure de faire "peut-être" la Coupe du monde. Mais vous ne faites pas partie des réservistes, où ne figure d’ailleurs aucun centre… Pourquoi cette réserve ? Par crainte de la blessure ?

G.F. : En ce moment, ce n’est pas la partie la plus plaisante, les semaines sont très denses… Je mentirais si je disais qu’il n’y a pas au fond de moi la crainte de manquer l’aventure sur blessure, comme c’est déjà arrivé à certains. Bien sûr, on connaît notre corps. Certains s’arrêtent avant le point de rupture, d’autres vont jusqu’au bout et lâchent, comme Paul Willemse ou Etienne Falgoux. Après, on ne peut pas non plus s’arrêter toujours avant, ne serait-ce que vis-à-vis de nos coéquipiers ou du staff. Et puis, on sait bien que si les titulaires ne donnent pas satisfaction pendant la préparation, les réserviste sont là derrière, tout aussi talentueux que les autres...

Que serait une Coupe du monde réussie, selon vous ?

G.F. : Chaque poule est solide, tous les matchs seront durs… On a conscience de la difficulté de notre tâche. Une Coupe du monde réussie, ce serait déjà donner une bonne image de nous, et sortir des poules. Ce serait prétentieux de dire qu’on va gagner, qu’on veut être champion. Mais on passe des moments tellement durs qu’au fond de nous, on veut croire à quelque chose. Après, concernant le jeu, il s’agira surtout de développer un jeu qui gagne. Faire beau, on s’en fiche un peu… Regardez en Top 14 ! La finale n’a pas été le plus beau match de la saison, loin s’en faut, mais on ne retient qu’une chose : que Toulouse a gagné...

Vous affronterez en ouverture les Argentins, que vous avez pu observer contre les Blacks samedi dernier. Qu’en avez-vous retenu ?

G.F. : Ils seront prêts, c’est une certitude. Pour évoluer en club avec un de leurs joueurs (l’ouvreur Nicolas Sanchez, NDLR) je sais qu’ils ont très envie de battre la France… On est tous convaincus que ce sera très dur, comme entrée en matière.

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