Jones : "Nous voulons jouer sans peur"

  • Coupe du monde 2019 - Le sélectionneur Eddie Jones et le capitaine Owen Farrell (Angleterre)
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  • Sam Underhill - Angleterre
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  • Tournoi des 6 Nations 2016 - Jack Nowell (Angleterre) contre la France
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COUPE DU MONDE 2019 - À deux jours de la finale face à l’Afrique du Sud, Eddie Jones a dévoilé son équipe et garde confiance dans le même XV de départ que face au Pays de Galles. Le sélectionneur revient sur la préparation de ce rendez-vous.

Rugbyrama : Comment vous préparez-vous à cette finale ?

Eddie Jones : Nous avons eu quatre années pour nous préparer à ce match. Nous avons de bons joueurs sur le plan tactique pour nous préparer à la manière dont nous voulons jouer. Nous avons apprécié ce tournoi qui va toucher à sa fin et nous avons passé un bon moment. Nous voulons que cela continue… mais avant la fin nous avons une nouvelle opportunité de bien jouer. Nous voulons jouer sans peur ce samedi. Nous savons ce que l’Afrique du Sud aura à nous offrir, ce sera dur, nous allons devoir faire face à leur physique. Nous sommes concentrés sur cela et sur le fait qu’ils ne devront pas nous imposer leur jeu. J’ai 32 joueurs disponibles dans l’équipe, avec seulement un joueur indisponible qui est Willi (Heinz). Les joueurs ont travaillé dur, dans de supers conditions. Ils sont prêts à y aller.

À propos de l’Afrique du Sud, savez-vous à quoi vous attendre ?

E.J. : L’Afrique du Sud sera un adversaire difficile et nous allons devoir mener une rude bataille pour pouvoir gagner. Nous savons que l’aspect physique sera une part importante de ce match et les joueurs attaqueront ce match en étant bien préparés à cela, en sachant ce qu’ils doivent faire. L’Afrique du Sud va sûrement proposer le même type de jeu que ses précédents matchs dans le tournoi. Nous devons donc nous préparer à un bras de fer. Lorsque nous aurons la possibilité de faire une différence, nous devrons avoir confiance et saisir ces opportunités.

Sam Underhill - Angleterre
Sam Underhill - Angleterre

Vous n’avez pas fait de changement, cela veut-il dire que vous êtes confiant dans la manière de pouvoir conserver ce niveau de performance ?

E.J. : Il ne fait aucun doute que nous pouvons encore mieux jouer. Les joueurs le savent. J’ai été vraiment impressionné par leur préparation et leur capacité à récupérer, spécialement cette semaine. Il y a toujours une certaine insatisfaction mais en même temps un agréable sentiment de détente. Il faut se dire que tout se jouera samedi. Nous devons jouer comme nous en avons l’habitude. Nous sommes un peu nerveux mais en même temps excités. Chaque semaine, nous sélectionnons l’équipe que nous pensons être la meilleure pour l’occasion. Nous examinons les conditions, l’arbitre, l’opposition et la façon dont nous voulons jouer.

En demi-finale, l’Angleterre a livré l’une des meilleures performances de son histoire. Est-ce qu’il va falloir changer un peu le message avant cette finale ?

E.J. : Nous voulons juste travailler notre plan de jeu. Nous avons fait une bonne préparation et maintenant nous sommes prêts pour cette occasion. Nous avons eu quatre années pour être prêt. Voilà pourquoi les joueurs peuvent être détendus. Nous savons que nous avons fait le travail. Même si y a cette détente, cela n’empêche que nous savons que ce qui va nous arriver en face sera très dur. Leur histoire fait que c’est l’une des équipes les plus physiques du monde et nous allons devoir nous en méfier. Les gars savent ce qui les attendent, ce qu’ils doivent faire.

Pour cette équipe, je pense que le match important fut celui pour le grand chelem, contre la France, en 2016

Vous êtes déjà la première nation mondiale au regard du nouveau classement, à vous maintenant de terminer le travail samedi en remportant cette finale ?

E.J. : Nous avons eu une très simple approche du tournoi. Tous les jours, toutes les semaines, nous avons cherché à être meilleur. Chaque match est une opportunité de montrer que vous êtes meilleur. Nous devons juste continuer à faire cela. Nous ne devons pas nous inquiéter du fait d’être premier au classement mondial, de ce genre de choses qui ne nous concernent pas. Ce qui nous concerne, c’est comment être meilleur demain et faire en sorte d’être, samedi, encore meilleur que les précédentes semaines. Cette approche simple a fonctionné avec nous. Elle consiste à jouer avec discipline mais en même temps une certaine liberté pour utiliser la technique qu’il y a dans l’équipe. Voilà pourquoi nous sentons que nous sommes prêts pour samedi.

Comment gérez-vous tout ce qui se dit autour de l’équipe et cette attente forcément grandissante ?

E.J. : C’est ce que nous attendions aussi de cette équipe. Dès les premiers jours, nous avons commencé à travailler sur la manière de devenir la meilleure équipe du monde. C’est ce vers quoi nous voulons aller. Toutes les autres choses qui peuvent se dire sur l’équipe, nous ne les écoutons pas. Nous sommes concentrés sur la manière d’atteindre notre but.

Tournoi des 6 Nations 2016 - Jack Nowell (Angleterre) contre la France
Tournoi des 6 Nations 2016 - Jack Nowell (Angleterre) contre la France

Si l’on regarde en arrière et les quatre années écoulées, quel fut le moment le plus important pour cette équipe, celui qui vous a inspiré pour la suite ?

E.J. : Dans chaque équipe en développement, vous avez des victoires qui sont très importantes mais aussi des défaites qui sont importantes. Pour cette équipe, je pense que le match important fut celui pour le grand chelem, contre la France, en 2016 (victoire des Anglais 31-21 à Saint-Denis, ndlr). Nous avons probablement commencé le match en dessous de nos capacités mais nous nous sommes trouvés en seconde période. Ce fut une grande leçon. Et cette semaine, nous devons attaquer le match de la meilleure des manières, imposer notre jeu et jouer sans peur.

Qu’avez-vous pensé de l’atmosphère tout au long de ce Mondial ?

E.J. Ce fut une Coupe du monde fantastique. Les Japonais ont été géniaux, les stades ont été pleins à chaque match, avec une bonne ambiance. Nous avons apprécié. Nous avons eu un très fort soutien lors des derniers matchs et nous espérons que ce sera encore le cas. Ce fut un grand tournoi. Le Japon a naturellement sa place parmi les pays de rugby et il présente à la fois des opportunités mais aussi des difficultés en raison des typhons, des différentes conditions météorologiques. Je ne pense qu’il y ait un pays mieux que les autres ou un hémisphère mieux que l’autre. Le Japon peut présenter toutes les conditions de jeu, que ce soit en extérieur ou en intérieur. Les équipes ont pu donner leur maximum et cela a contribué au succès de cette Coupe du monde.

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