Les petits poucets : derrière l'Ecosse et l'Irlande, le Japon en embuscade

Par Rugbyrama
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COUPE DU MONDE 2019 - Sur le papier, c'est la poule de la mort. Les chiffres mentent parfois et ce groupe A, le seul avec trois équipes du top 10 mondial, semble promis à l'Irlande (1e) et l'Ecosse (7e) plutôt qu'au pays-hôte japonais (10e).

Les deux cadors européens devront se méfier: le Japon aime les exploits. Il l'a prouvé pendant le Mondial 2015 en s'offrant le scalp des Sud-Africains (34-32) puis en tenant en échec la France à domicile (23-23) deux ans plus tard.

Mais les Brave Blossoms restent sur des résultats en dents de scie. Ils ont certes récemment dominé les Etats-Unis (34-20), les Tonga (41-7) ou l'Italie (34-17) en 2018 mais ils n'ont fait le poids ni face à l'Angleterre (35-15) ni devant la Nouvelle-Zélande (69-31). Encore moins face à l'Afrique du Sud (41-7) vendredi, pour la revanche du "miracle de Brighton".

Le pays-hôte rêve pourtant d'un nouvel exploit, lui qui n'est jamais sorti des poules en huit participations. "Il y a de grandes attentes autour de nous. Nous comprenons les responsabilités qui nous incombent en tant que pays-hôte et nous sommes préparés pour ça", a assuré le sélectionneur Jamie Joseph, arrivé sur le banc nippon en 2016. "L'équipe s'est fixée le but d'intégrer le top 8 et nous allons donner 150% pour ça. Nous ne nous faisons pas d'illusions, nous savons à quel point ce sera compliqué. Mais c'est notre objectif", a-t-il ajouté.

Russell, la clé pour l'Ecosse

C'est d'ailleurs la quatrième fois que le Japon affronte l'Ecosse ou l'Irlande en Coupe du monde (1991, 1995, 2003, 2015). En 1991, les 'Cherry Blossoms' avaient même affronté les deux cadors européens, avec deux défaites 47-9 et 32-16 à la clé. Cette année-là, les Ecossais de Gavin Hastings avaient dominé les Irlandais (24-15) pour atteindre la demi-finale, leur meilleur résultat à ce jour.

Vingt-huit ans plus tard, le XV du Trèfle semble, cette fois, le mieux armé pour prendre la pole et -enfin- passer le cap des quarts de finale. L'Ecosse, emmenée par Gregor Townsend et son imprévisible ouvreur Finn Russell, reste un mystère, capable d'accrocher l'Angleterre à Twickenham (38-38) comme de couler en France (32-3).

Russell est conscient des enjeux. "A la Coupe du monde, avec seulement quatre matches en poules, il faut être au sommet de son art pour sortir du groupe. Je ne veux pas regarder en arrière et me dire si seulement, j'avais fait ça ou ça différemment'", a dit le joueur du Racing 92.

Boks ou Blacks en quarts

Patiemment échafaudées depuis 2013 par Joe Schmidt, récompensées par une année 2018 exceptionnelle, avec un Grand Chelem dans le Tournoi des six nations obtenu le jour de la Saint-Patrick lors d'un triomphe en Angleterre, les certitudes irlandaises se sont un peu évanouies depuis. En particulier à Twickenham où la revanche a viré à l'humiliation en août (57-15).

Deux semaines plus tard, le XV du Trèfle va mieux, vainqueur deux fois des Gallois et nouveau N.1 au classement de World Rugby. Anecdotique ou prémonitoire ? Si les Irlandais assument leur rôle de favori de la poule, ce sera ensuite une autre paire de manches : un des cadors de la poule B, la Nouvelle-Zélande et de l'Afrique du Sud, se dressera sur la route des demies.

Derrière ce manège à trois pour deux places en quarts, les Samoans sont toujours craints et tenteront d'exploiter leur potentiel indéniable pour jouer les trouble-fêtes. Les Ours russes, eux, s'appuieront sur leur solide première ligne pour décrocher une première victoire d'autant plus historique qu'ils n'ont dû leur qualification qu'à la disqualification de l'Espagne, la Roumanie et la Belgique, coupables d'avoir aligné des joueurs non éligibles durant les éliminatoires.

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