Au nom d'un peuple

Par Rugbyrama
  • Coupe du monde 2019 - La joie des Sud-Africains lorsqu'ils soulèvent le Trophée Webb Ellis
    Coupe du monde 2019 - La joie des Sud-Africains lorsqu'ils soulèvent le Trophée Webb Ellis
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COUPE DU MONDE 2019 - L’Afrique du Sud a décroché, samedi à Yokohama, le troisième titre mondial de son histoire. Si leur année 2019 en faisait un sérieux candidat au titre suprême, les Springboks reviennent pourtant de loin. Au-delà de l’exploit sportif, les discours ont vite pris une tournure sociétale, dès samedi, tournés vers un pays en grande souffrance.

C’est le capitaine Siya Kolisi, bien sûr, qui a pris la parole face caméra pour un message à destination des supporters, distillé sur les réseaux sociaux. "L’Afrique du Sud, toute l’Afrique du Sud, nous tenions simplement à vous dire "merci". Nous avons vu chacune de vos vidéos de soutien. En réponse, nous avons tout donné." Au premier rang derrière Kolisi, Cheslin Kolbe et Faf De Klerk posaient chacun une main sur le Trophée Webb-Ellis, bientôt dans les vitrines de Johannesbourg et pour quatre années au moins.

Encore derrière eux, le pilier Vincent Koch et le talonneur Mbongeni Mbonambi, qui s’embrassaient. Il y avait tout, dans cette image. Un capitaine noir, ce n’est pas un gros mot. Un stratège blondinet et un ailier métis, comptan parmi les meilleurs joueurs de la planète. Un pilier franchement blanc, un talonneur franchement noir, dont le partage des émotions noie les préjugés.

?? This one is for you, South Africa#StrongerTogether #RWC2019Champions pic.twitter.com/BVFC1LkF1p

— Springboks (@Springboks) November 2, 2019

Par le prisme français, peu auraient relevé. Anecdotique, finalement. Vu d’Afrique du Sud, pays de mélange qui n’a jamais su apaiser les tensions raciales de son histoire, le cliché vaut de l’or. C’est, en fait, tout ce après quoi l’Afrique du Sud court et, via le rugby, rêve de trouver enfin. Une paix, une communion. Au-delà du titre, qui appartient à la seule sphère sportive, il y a l’Histoire. "Voilà ce que peut faire notre pays quand il ne fait qu’un, qu’une seule équipe est unie autour d’un seul but", poursuivait Kolisi.

Quelques minutes plus tôt, en conférence de presse devant des journalistes de toute la planète rugby, le capitaine de Boks s’était étendu sur le sujet. Sur les difficultés actuelles de l’Afrique du sud, sociétales, bien loin du rugby. "Depuis que je suis né, je n’ai jamais vu mon pays dans cet état." Il est ici question d’insécurité, de racisme et de ce vivre ensemble dont le peuple sud-africain n’a jamais semblé aussi loin. Kolisi encore : "Il y a beaucoup de problèmes dans notre pays, et une équipe comme la nôtre avec différents parcours, différentes races a su se réunir pour atteindre son objectif. J’espère qu’on a montré à notre peuple qu’il était possible d’accomplir de grandes choses, à condition de tous avancer dans la même direction."

2 novembre 2019 : le discours inspirant de @siyakolisi1, capitaine des @Springboks, qui est entré dans l'histoire du rugby international ?#RWC2019 pic.twitter.com/web9qzSDC2

— Rugby World Cup (@RugbyWorldCupFR) November 2, 2019

De la domination physique des Sud-africains aux symboles multiples de leur titre, de Kolisi à Jérôme Garcès, Midi Olympique vous propose quinze pages pour revivre le sacre des Springboks, samedi aux dépens du XV de la rose à retrouver des maintenant sur le kiosque

Sacrés Boks en Une de Midi Olympique !

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— Midi Olympique (@midi_olympique) November 3, 2019
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