Le jeu au pied d'occupation, ce secteur défaillant à corriger d'urgence pour les Bleus

  • Frédéric Michalak - France-Ecosse - septembre 2015
    Frédéric Michalak - France-Ecosse - septembre 2015
  • Pascal Papé (XV de France) face à l'Ecosse - le 5 septembre 2015
    Pascal Papé (XV de France) face à l'Ecosse - le 5 septembre 2015
  • Frédéric Michalak (XV de Fance) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
    Frédéric Michalak (XV de Fance) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE - Le XV de France a déçu lors de son dernier test-match contre l'Écosse. La fatigue due à la préparation physique estivale peut être en partie invoquée mais elle n'explique pas la pauvreté technique affichée dans le jeu au pied d'occupation. Il sera pourtant primordial en Angleterre.

Dès le coup de sifflet final de France-Écosse, les regards des Bleus ne mentaient pas. Ils savaient qu'ils étaient passés à un fil du couac. Tiraillés entre la nécessité de valoriser le résultat auprès des médias et la réalité des faits, ils ont bien souvent laissé échapper leur humeur entre deux élans forcés d'auto-satisfaction, à l'image du deuxième ligne Pascal Papé: A voir la tête des gars, personne n'avait envie d'être joyeux car on voulait proposer autre chose. Plus de combat en première période, peut-être, comme l'a laissé entendre Philippe Saint-André. Mais certainement plus de plaisir aussi, car difficile de croire qu'ils en aient pris beaucoup à afficher pareil rugby.

Pascal Papé (XV de France) face à l'Ecosse - le 5 septembre 2015
Pascal Papé (XV de France) face à l'Ecosse - le 5 septembre 2015

L'usure de la préparation peut évidemment être entendue sur tout ce qui a trait au physique et à l'engagement dans les duels. Elle peut beaucoup moins l'être sur l'aspect technique. Parlons sans détour, les partenaires de Thierry Dusautoir ont été faibles dans l'alternance et plus particulièrement dans la gestion du jeu au pied. Combien de ballons de relance tapés à l'emporte-pièce? L'arrière écossais Sean Maitland n'a certainement pas eu assez de ses dix doigts pour compter tout ce qui lui a été rendu dans cette partie. Que ce soit Sébastien Tillous-Borde, Frédéric Michalak ou même Scott Spedding, qui a lui aussi phagocyté une belle opportunité de relance à l'heure de jeu en expédiant le cuir directement sur son homologue. Trois joueurs qui ont dû envier le délicieux coup de pied à suivre de Greig Laidlaw pour Tommy Seymour, qui a permis l'essai écossais.

Michalak: "On se dit qu'il y a encore des choses à améliorer avant d'attaquer la compétition"

Ce problème n'est pas vraiment à prendre à la légère au regard des conditions de jeu. Au Mondial, les chances d'évoluer sous 28 degrés et un ciel lourd et sec, comme lors du dernier Crunch, sont nulles. On se rapprochera beaucoup plus de la fraîcheur et de la pluie éparse de samedi qui limitent le nombre de passes. Si ce qu'on a vu contre le XV du Chardon était un avant-goût de la Coupe du monde, on risque alors, au mieux de s'ennuyer ferme, au pire de devoir serrer fort les dents quand l'opposition s'élèvera d'un cran.

Frédéric Michalak (XV de Fance) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
Frédéric Michalak (XV de Fance) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015

Je suis déçu que nous n'ayons pas pu concrétiser nos bonnes phases, a déclaré à chaud l'ouvreur Frédéric Michalak. C'était le cas contre les Anglais mais pas là. Les Écossais mettaient souvent la main dans les rucks et nous avions des ballons lents. On se dit qu'il y a encore des choses à améliorer avant d'attaquer la compétition . Le jeu au pied d'occupation en tête. Philippe Saint-André a un peu moins de deux semaines pour corriger le tir. Souhaitera-t-il pour autant mettre l'accent sur ce secteur potentiellement générateur de spectacle, et donc de plaisir? Pas sûr.

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