Robshaw-Warburton, l'exemple viendra des capitaines

Robshaw/Warburton: Une question d'exemplarité

Capitaines tous les deux et évoluant au même poste, Chris Robshaw et Sam Warburton auront la lourde mission de monter l'exemple à leurs coéquipiers. Stuart Lancaster a confié le brassard à Robshaw (28 ans, 40 sél.) en 2012 alors que celui-ci ne compte qu'une seule cape avec le XV de la Rose, c'est dire la confiance qu'il place en lui. Taiseux de nature, il guide ses troupes grâce à ses performances abouties sur le pré. De l'aveu même de Warburton, l'Anglais s'avère plus complet que son vis-à-vis notamment grâce à sa technique balle en mains et sa capacité à porter le ballon. Il excelle également en défense.

Plus jeune joueur gallois à avoir dû assumer le capitanat du XV du Poireau, Warburton (26 ans, 56 sél.), lui, est un redoutable gratteur et plaqueur. Capable de répéter avec une endurance incroyable les efforts, il est un élément clé dans le système mis en place par Warren Gatland. Lors du Mondial 2011, ce dernier n'a pas hésité à lui donner des responsabilités. Malgré une compétition rondement menée, l'Histoire retiendra son carton rouge reçu au début de la demi-finale face au XV de France pour un plaquage cathédrale sur Vincent Clerc (8-9). Depuis, il s'est bien rattrapé.

Burgess/Roberts: Le centre de toutes les attentions

C'est certainement le duel qui fait le plus saliver lors de ce choc. L'ancienne star du XIII a débarqué dans le XV avec l'intention de rapidement se faire un nom. Une chose est sûre, il attire tous les regards, que ce soit sur le terrain ou en dehors comme ce fut le cas jeudi après son échange d'amabilités avec Scott Williams par presse interposée. Utilisé comme troisième ligne en club à Bath, il est positionné au centre en sélection. Joueur dur au mal et doté d'un beau gabarit, il possède une habilité ballon en mains au-dessus de la moyenne. Ses plaquages font également souvent mal mais attention aux lacunes de placement défensif et certains réflexes hérités de son passé de treiziste.

Face à lui, il va retrouver Jamie Roberts, le centre gallois au physique de déménageur et à la tête bien pleine (il est diplômé en médecine, ndlr). S'il n'a pas laissé un souvenir impérissable du côté du Racing, la faute à de nombreuses blessures, le néo-joueur des Harlequins passe rarement à côté de ses matchs avec le XV du Poireau. Ce qui en fait l'un des tout meilleurs au niveau international. Technique et puissant, il est capable de faire des ravages en cas de brèches dans la défense adverse. Les Anglais sont prévenus...

Brown/L. Williams: Tout pour la relance

Lors du match d'ouverture contre les Fidji, Mike Brown a été épatant. Clairement, l'arrière anglais a été le plus en vue en inscrivant un doublé mais aussi en multipliant les relances depuis le fond du terrain. Avec lui, le moindre ballon peut rapidement se convertir en essai tant son talent dans les un contre un et sa vitesse sont redoutables. Toujours très propre sur les ballons hauts et dans son jeu au pied.

De son côté, Liam Williams a beaucoup de choses à prouver avec le numéro 15 du pays de Galles. Sa titularisation lors de cette Coupe du monde, il la doit en très grande partie à la blessure de Leigh Halpenny, le joueur de Toulon. D'autant plus que ce dernier était le buteur numéro un de son équipe depuis quelque temps déjà. Joueur élégant, Williams, n'a pas froid aux yeux comme le démontrent ses nombreuses relances spectaculaires. En défense, il n'hésite pas non plus à donner de sa personne.