L'humiliation des Bleus, l'hommage au Japon.... la semaine d'Ntamack

  • Emile Ntamack, Romain Teulet et Patrice Lagisquet
    Emile Ntamack, Romain Teulet et Patrice Lagisquet
  • Louis Picamoles (XV de France) - 11 octobre 2015
    Louis Picamoles (XV de France) - 11 octobre 2015
  • Amanaki Mafi (Japon) face aux Etats-Unis - le 11 octobre 2015
    Amanaki Mafi (Japon) face aux Etats-Unis - le 11 octobre 2015
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COUPE DU MONDE - La Coupe du monde a tourné la page de la phase de poules pour se tourner vers l'explication finale entre gros bras. La défaite de l'équipe de France face à l'Irlande, la troisième victoire du Japon...voici les derniers coup de gueule et coup de cœur de notre consultant Émile N'Tamack.

Son coup de gueule : la France

La défaite du XV de France m'a surtout attristé pour les garçons car je pense qu'ils ne s'attendaient pas à autant de différence. Les France-Irlande ont toujours été serrés ces dernières années et ils ne pensaient pas être humiliés de la sorte dans les vingt dernières minutes. C'est toujours difficile de sentir que vous ne pouvez plus rivaliser nulle part, même dans vos points fort. Ils étaient marqués et battus dans tous les registres en seconde mi-temps. La première période était équilibrée mais les Irlandais ont été capables de passer la vitesse supérieure.

Louis Picamoles (XV de France) - 11 octobre 2015
Louis Picamoles (XV de France) - 11 octobre 2015

Les Bleus sont maintenant pour la première fois vraiment dans le dur, comme on peut l'être dans la vie, et le plus important est de pouvoir se relever. Pour être champion du monde, il faut battre tout le monde à un moment ou un autre. Il n'y a plus de calcul, c'est le moment de vérité. Tout va se jouer sur une semaine, qui sera forcément angoissante car les garçons savent qu'ils seront dans l'avion le lendemain si ça perd. Pour moi, la France a 1 % de chances de battre la Nouvelle-Zélande mais il faut s'accrocher à ce 1 %.

Son coup de cœur : le Japon

On a vu les derniers matchs de poules, beaucoup d'équipes en ont terminé avec leur Coupe du monde. C'est un au-revoir mais aussi un sourire, car ces équipes ont lutté, avec leurs armes. La majorité des garçons peuvent être fiers de ce qu'ils ont accompli. On peut penser à la Géorgie, au Japon, aux États-Unis, battus mais dignes dans leur jeu et qui ont été au bout de ce qu'ils pouvaient faire. C'est l'essence de l'aventure sportive.

Amanaki Mafi (Japon) face aux Etats-Unis - le 11 octobre 2015
Amanaki Mafi (Japon) face aux Etats-Unis - le 11 octobre 2015

Pour le Japon, on sentait déjà quelque chose en 2011 et cela s'est révélé cette année. Il va être pris au sérieux dans les prochaines années car il a dominé, au-delà de l'Afrique du Sud, ce qui est un immense exploit, une nation régulière comme les Samoa. Il a passé un cap et est devenu le roi du Pacifique. Son appétit va aller grandissant et on espère qu'il va continuer sur cette voie-là. La Coupe du monde chez lui sera un révélateur et je serai curieux de voir comment il a encore progressé. C'est en tout cas une bouffée de fraîcheur et cela montre bien que le fossé entre les nations majeures et les autres tend à se combler.

Propos recueillis par notre envoyé spécial à Londres, Anthony Tallieu

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