Habana, arbitrage, Japon, cornemuses, Angleterre... Les tops et flops de ce début de Mondial

Les Tops

• La surprise japonaise

Clairement, le Japon a été le rayon de soleil du premier tour de la Coupe du monde. Au-delà bien sûr de leur exploit retentissant face aux Springboks (32-34), les Nippons ont séduit la planète ovale avec leur fraîcheur et leur jeu offensif attrayant. Ne le cachons pas, nous aurions adoré voir les Brave Blossoms récompensés par un quart.

• Le niveau de plus en plus homogène

Voilà un constat qui fait forcément plaisir, notamment pour la qualité du spectacle et le suspense : les rencontres sont de plus en plus serrées lors des phases de poules. On oublie les scores fleuves et les rencontres sans aucune saveur. Uruguayens, Namibiens, Roumains et autres Canadiens ont vendu chèrement leur peau. La déroute des Américains face aux Sud-Africains (0-64) est un contre-exemple.

• Maradona a fait le show

Dieu vivant pour les amoureux de foot, Diego Maradona passe rarement inaperçu lorsqu'il apparaît en public. Présent dans les tribunes pour encourager les Pumas face aux Tonguiens, "El Pibe de Oro" a assuré le spectacle à chacun des essais inscrits par ses compatriotes. Et à l'issue de la rencontre, il a mis le feu dans les vestiaires où tous les Argentins ont chanté à gorges déployées le morceau à sa gloire "La Mano De Dios". Mythique !

• Succès populaire des matches de poules

Si les billets pour ce Mondial ne sont pas forcément des plus abordables, les spectateurs se sont malgré tout massés pour assister aux différentes rencontres. Lors de la phase de poules, le taux de remplissage a été de 95,19 % (1 881 084 spectateurs). Un beau succès populaire.

• Les "gros" au rendez-vous

A l'exception de l'Angleterre, toutes les grosses équipes sont bien présentes en quart de finale. De quoi promettre des affiches de qualité mais aussi une demie bouillante entre le vainqueur d'Afrique du Sud - Galles et Nouvelle-Zélande - France. L'Australie, elle, semble avoir un tableau dégagé.

• Les Wallabies se sont trouvés une mêlée

La mêlée n'a jamais été une force des Australiens. Pourtant, depuis l'arrivée de l'Argentin Mario Ledesma dans le staff de Michael Cheika, la métamorphose est étonnante. Les Wallabies ont enfin trouvé un pack digne de ce nom dans l'épreuve de force.

• Habana a rejoint Lomu dans l'histoire

En inscrivant cinq essais depuis le début de la compétition dont trois face aux Américains, l'ailier sud-africain Bryan Habana a égalé Jonah Lomu au rang des meilleurs marqueurs de l'histoire de la Coupe du monde. Il a inscrit 15 essais en trois éditions, ce que le Néo-Zélandais avait réussi à faire en seulement deux tournois.

Les Flops

• L'élimination prématurée des Anglais

Avec deux défaites, dont une contre le pays de Galles qui a fait l'effet d'un tremblement de terre outre-Manche, l'Angleterre est éliminée de la Coupe du monde dès les phases de poule. C'est la première fois dans l'histoire du Mondial que le pays organisateur ne se qualifie pas pour les quarts de finale.

• L'arbitrage à deux vitesses

A chaque Mondial son lot de scandales sur l'arbitrage. Cette année, c'est le sort réservé aux "petites" équipes qui a fait jaser. Un exemple? Ecosse-Samoa, au cours duquel Jaco Peyper a multiplié les décisions défavorables aux Samoans, mais s'est montré étonnamment laxiste envers les Ecossais...

• L'interdiction des cornemuses dans les stades

Officiellement pour "ne pas gêner les autres spectateurs", les organisateurs du Mondial avaient décidé d'interdire les cornemuses dans les stades, au grand dam des Ecossais. Mais les supporters du XV du Chardon ont rapidement trouvé des moyens de contourner l'interdiction lors du match contre les Samoa. A voir si cela se reproduira en quart.

• Les calendriers pénalisants pour les petites équipes

C'est bien connu, on ne prête qu'aux riches. Et bien, dans le rugby, on ne donne un calendrier cohérent qu'aux grandes équipes. Alors que les Anglais avaient huit jours pour récupérer de leur match contre les Fidji et se préparer pour jouer le pays de Galles, les Roumains enchaînaient la France et l'Irlande en 4 jours...

• Des records de blessures

En quatre semaines dans cette Coupe du monde 2015, il y a eu plus de blessés que dans tout le Mondial 2011. Les Gallois et les Italiens sont les plus touchés avec quatre forfaits chacun (Allen, Scott Williams, Amos et Liam Williams pour les Diables rouges, Masi, Castrogiovanni, Rizzo et Garcia pour les Azzurri). Un triste record...