Dans quel(s) domaine(s) peut-on rivaliser avec les All Blacks ?

  • Pascal Papé (XV de France) face aux All Blacks
    Pascal Papé (XV de France) face aux All Blacks
  • Ma'a Nonu (Nouvelle-Zélande) face aux Tonga - le 9 octobre 2015
    Ma'a Nonu (Nouvelle-Zélande) face aux Tonga - le 9 octobre 2015
  • Dan Carter (Nouvelle-Zélande) face aux Tonga - le 9 octobre 2015
    Dan Carter (Nouvelle-Zélande) face aux Tonga - le 9 octobre 2015
  • Aaron Smith, le demi de mêlée de la Nouvelle-Zélande
    Aaron Smith, le demi de mêlée de la Nouvelle-Zélande
  • Richie McCaw (Nouvelle-Zélande) - 15 octobre 2015
    Richie McCaw (Nouvelle-Zélande) - 15 octobre 2015
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE - Les All Blacks sont-ils imprenables ? Non. Samedi soir, en quart de finale de la Coupe du monde, les Bleus peuvent espérer créer un exploit sur la pelouse du Millennium. S’ils retrouvent leur agressivité légendaire dans les rucks et mettent sous pression Aaron Smith, les joueurs de Philippe Saint-André peuvent rivaliser.

Point fort des All Blacks : les défenseurs battus

36 défenseurs battus face à l’Argentine, 23 face à la Namibie, 26 face à la Georgie, 21 face aux Tonga. Les All Blacks restent LA référence pour profiter du moindre espace abandonné par leurs adversaires. Et leur aisance technique leur permet de mystifier les défenseurs. Mais si les Français gagnent les duels d’homme à homme, marquent leur vis-à-vis d’entrée de match, les Néo-Zélandais pourraient commencer à douter. Et dans ce contexte si particulier du Millennium de Cardiff où les fantômes de 2007 sommeillent encore, l’aspect mental sera primordial.

Ma'a Nonu (Nouvelle-Zélande) face aux Tonga - le 9 octobre 2015
Ma'a Nonu (Nouvelle-Zélande) face aux Tonga - le 9 octobre 2015

Point faible des All Blacks : les ballons tombés

De tous les quarts de finalistes, les All Blacks sont les plus mauvais élèves avec pas moins de 20 ballons tombés par match. Une gabegie pour cette équipe aux qualités techniques pourtant hors-norme. A l’image de Kieran Read, décevant depuis le début de la compétition, les Néo-Zélandais affichent une relative fébrilité dans les transmissions. Aux Français de profiter du moindre turnover avec la vitesse de Fofana, Dulin et Naikataci.

Dan Carter (Nouvelle-Zélande) face aux Tonga - le 9 octobre 2015
Dan Carter (Nouvelle-Zélande) face aux Tonga - le 9 octobre 2015

Le joueur à abattre : Aaron Smith

Il est sans doute le joueur néo-zélandais le plus convaincant de cette Coupe du monde. A 26 ans, le demi de mêlée des Highlanders est devenu un vrai patron du paquet d’avants all black. Sa faculté à coller au ballon et sa vitesse d’exécution fluidifient considérablement le jeu néo-zélandais et permettent aux trois-quarts de prendre leur envol. Morgan Parra, aidé par l’infatigable Bernard Le Roux, devra exercer une grosse pression sur Aaron Smith pour ralentir les lancements de jeu kiwi.

Aaron Smith, le demi de mêlée de la Nouvelle-Zélande
Aaron Smith, le demi de mêlée de la Nouvelle-Zélande

Le secteur clé : la bataille des rucks

C’est le secteur où les Français sont en faillite : 3 ballons perdus face à l’Italie, 7 face à la Roumanie, 5 face au Canada, 5 face à l’Irlande. Un bilan qui n’est pas à la hauteur des standing du niveau international. Un secteur où les Tricolores ont pourtant mis les bouchées double depuis le début du Mondial. En vain. Samedi soir, le salut des Bleus passera pourtant par le jeu au sol. La tâche s’annonce monstrueuse pour contrer les Whitelock, Retallick et autre McCaw. Pascal Papé, Yoann Maestri, Thierry Dusautoir et Bernard Le Roux devront incarner le sacrifice, la révolte, l’âme du XV de France. Si les joueurs de Philippe Saint-André se réveillent enfin dans les rucks, les All Blacks pourraient se retrouver en grande difficulté.

Richie McCaw (Nouvelle-Zélande) - 15 octobre 2015
Richie McCaw (Nouvelle-Zélande) - 15 octobre 2015

Verdict : Oui, les Français peuvent rivaliser

L’Everest décrit par Serge Blanco n’a jamais semblé aussi haut. Rarement en Coupe du monde, une équipe de France a semblé aussi distancé par la Nouvelle-Zélande. Mais les motifs d’espoir sont bien réels. La fiabilité des buteurs tricolores - Frédéric Michalak, Morgan Parra sans oublier Scott Spedding - devra profiter des moindres fautes néo-zélandaises (9 en moyenne sur la phase de Poules). Enfin, si les joueurs de Philippe Saint-André tiennent défensivement, sans êtes asphyxié comme ils l’ont été contre l’Irlande, nul doute qu’ils auront des situations de contre. Mais faudra-t-il encore qu’ils "jouent" un peu au rugby...

De notre envoyé spécial à Cardiff, Vincent PERE-LAHAILLE

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