Flanquart, Le Roux, Parra: ces 3 joueurs qui peuvent encore rebattre les cartes dans l'esprit de PSA

• Le forfait de Maestri, une nouvelle opportunité pour Flanquart

Pourquoi lui : Si Yoann Maestri n'avait pas connu ce petit problème aux côtes, Alexandre Flanquart aurait pris place sur le banc contre l'Écosse. Le forfait du Toulousain lui offre une seconde titularisation en trois tests matchs. L'occasion pour lui de réaffirmer sa position de numéro 2 bis dans la hiérarchie des deuxième ligne du XV de France, à côté de son mentor en club Pascal Papé, derrière l'inamovible Yoann Maestri.

Ce qu'en pense le staff : Philippe Saint-André ne l'a jamais caché, la dimension physique constitue une composante majeure dans ses compositions. À ce titre, il apprécie grandement le double mètre d'Alexandre Flanquart, qui lui offre une arme de choix supplémentaire en touche.

Notre avis : Pascal Papé est le capitaine en second du XV de France. Mais à 35 ans, il ne pourra pas débuter tous les matchs durant la Coupe du monde. Flanquart est son remplaçant de luxe et aura, samedi, une dernière opportunité de montrer qu'il peut même être un peu plus que cela. Et pas seulement contre le Canada ou la Roumanie.

• Parra : troisième ou deuxième demi de mêlée ?

Pourquoi lui : Parce que sa présence sur la feuille de match de ce dernier test était tout sauf acquise. François Trinh-Duc parti, le Clermontois se retrouve avec deux ouvreurs avec qui il n'a pas un passé commun très fourni. Tout l'inverse de Sébastien Tillous-Borde et Rory Kockott avec Frédéric Michalak et Rémi Talès. Il prendra pourtant place sur le banc tricolore face au XV du Chardon, avec l'intention de tenter, une dernière fois, de se détacher de ce rôle - dit du coiffeur - de troisième demi de mêlée.

Ce qu'en pense le staff : Morgan et François (Trinh-Duc, ndlr) ont très bien mené le jeu d'attaque de l'équipe. Voilà le commentaire de Saint-André à l'issue du premier Crunch à Twickenham. Des encouragements qui n'avaient pas empêché le sélectionneur d'écarter l'ouvreur montpelliérain quelque jours plus tard. À l'annonce de la composition, PSA s'est réjoui du retour de joueurs d'expérience sur le banc en citant le Clermontois et Nicolas Mas.

Notre avis : Philippe Saint-André déclare régulièrement suivre une logique de continuité mais aussi de complémentarité. Morgan Parra est sorti de ses petits papiers lors de la Tournée d'automne et n'y est pas vraiment re-rentré depuis. S'il s'agace lorsqu'on évoque les deux charnières de club installées par son sélectionneur (Michalak-Tillous-Borde et Talès-Kockott), il s'agit pourtant d'une tendance forte qu'il aura du mal à briser. À moins d'une rentrée tonitruante face à l'Écosse…

• Le Roux : l'exemple de Dulin à éviter

Pourquoi lui : Titulaire lors de tous les matchs du dernier VI Nations et de la dernière Tournée d'automne, Bernard Le Roux avait seulement manqué le premier Crunch à Twickenham avant France-Écosse. Le capitaine Thierry Dusautoir de retour et Louis Picamoles en très grande forme, PSA a fait un choix et préféré Damien Chouly au Racingman. Une soirée d'autant plus particulière pour lui qu'il terminera la rencontre en tant que...deuxième ligne. Une expérience pour celui qui évolue exclusivement flanker en club.

Ce qu'en pense le staff : Philippe Saint-André a exprimé à son sujet son avis et ses attentes pour samedi : Bernard est polyvalent. Il peut jouer troisième ligne aile mais a une formation de seconde ligne. Il nous donne beaucoup de solutions car il est capable de couvrir quatre postes. Il est sur le banc et il rentrera dans la partie. À quel poste, tout dépendra de la physionomie de la rencontre, tout en sachant qu'il y a de grandes chances qu'il termine les vingt dernières minutes en seconde ligne .

Notre avis : Demandez à Brice Dulin ce qu'il pense d'essayer un joueur à un autre poste que le sien si près de la Coupe du monde. D'une, on ne devrait pas le revoir à l'aile en Angleterre, et de deux, l'image négative laissée à Twickenham l'a plombé auprès du sélectionneur. Bernard Le Roux pourrait, à un degré moindre, connaître le même sort que son partenaire de club, s'il venait à se louper royalement face au XV de Chardon.