Le moment où on n'a rien compris: Pourquoi les Anglais ont-ils refusé le nul ?

  • Le capitaine anglais, Chris Robshaw (à droite), tête basse après le revers contre le pays de Galles - 26 septembre 2015
    Le capitaine anglais, Chris Robshaw (à droite), tête basse après le revers contre le pays de Galles - 26 septembre 2015
  • Un maul des Anglais face aux Gallois
    Un maul des Anglais face aux Gallois
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MONDIAL 2015 - A quelques secondes de la fin du match, les Anglais avaient l'occasion d'égaliser sur pénalité. Ils ont préféré aller en touche et jouer la gagne. Une décision qui force le respect, mais qui pourrait leur coûter très cher dans la course aux quarts de finale.

L'histoire aurait pu être belle. Grandiose. Et l'instant aurait d'ores et déjà pu s'inscrire comme l'un des grands souvenirs de cette Coupe du monde. Mais le rêve anglais s'est transformé en cauchemar. Voilà déjà 79 minutes que les voisins honnis se livrent une lutte qui atteint des sommets d'intensité. Et pour le moment, les Gallois tiennent leur exploit : malgré une nouvelle hécatombe qui les oblige notamment à évoluer avec un demi de mêlée (Lloyd Williams) à l'aile, ils mènent 28-25 face au pays hôte. Mais le capitaine Sam Warburton se met à la faute dans un regroupement sur ses vingt-deux mètres, le long de la ligne de touche.

Dilemme pour les Anglais. Prendre les points au pied et assurer un match nul pour garder ses chances de qualification intactes, ou aller en touche et jouer la victoire ? Poussés comme jamais par le public de Twickenham depuis le coup d'envoi, les partenaires de Chris Robshaw choisissent la deuxième option. Pensant alors que les encouragements des quelques 80 000 spectateurs du Temple du rugby les aideraient à finir dans l'en-but...

Un maul des Anglais face aux Gallois
Un maul des Anglais face aux Gallois

Une stratégie lourde de conséquence

Las, il n'en fut rien. Le lancer est assuré, la prise de balle aussi. Mais en allant chercher une nouvelle fois au plus profond de leurs tripes, les Gallois boutent littéralement le maul anglais hors du terrain. Avant même qu'il ait pu complètement se structurer. Avant même qu'il ait gagné le moindre centimètre. Sur leur ultime balle de match, quelques instants plus tard, les hommes de Stuart Lacaster laissent échapper le cuir. Fin de l'histoire.

On avait vu ce XV de la Rose pétrifié par l'enjeu contre les Fidji, mais capable d'aller chercher le bonus offensif à la dernière seconde. Après un premier quart d'heure encore hésitant, on l'a senti se rassurer progressivement pour cette deuxième sortie de la compétition. Avec pour point culminant, cette action d'école qui envoyait Jonny May à dame (27e). Mais au retour des vestiaires, alors que les Gallois s'accrochaient inlassablement, la pression a resurgi. Est-ce elle qui a ôté ce supplément d'application qui aurait permis au maul anglais de se mieux structurer pour aller au bout ?

Quoi qu'il en soit, malgré ce poids sur les épaules, les sujets d'Albion n'ont pas voulu jouer petit bras en se contentant d'une pénalité. Au contraire, ils ont étalé tout leur panache. Comme l'Écosse contre l'équipe de France, il y a quelques semaines en match de préparation. Comme le Japon plus récemment, avec l'issue que l'on connaît contre l'Afrique du Sud. A la différence de ces deux exemples, cette décision pourrait être lourde de conséquences. Puisqu'elle pourrait signifier purement et simplement l'élimination de l'Angleterre dès la phase de poules de SA Coupe du monde. Alors, orgueil mal placé ou simple mauvais choix stratégique sous la pression ? Cette décision force quand même le respect dans l'esprit du jeu...

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