En Irlande, la piqûre de rappel fonctionne aussi

  • Simon Zebo (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015
    Simon Zebo (Irlande) face à l'Italie - le 4 octobre 2015
  • Jonathan Sexton, l'ouvreur de l'Irlande
    Jonathan Sexton, l'ouvreur de l'Irlande
Publié le Mis à jour
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Alors qu’elle semblait sûre de son fait après deux matchs aboutis face au Canada et à la Roumanie, l’Irlande a été sérieusement chahutée par l’Italie. Un avertissement sans frais qui a le mérite de maintenir les Verts en alerte.

La France a écarté l’Italie 32-10 avant que l’Irlande, dans la douleur, n’en fasse autant (16-9). Faut-il voir dans ce score plus flatteur pour les Bleus un quelconque avantage ? Assurément pas. Ce qui est sûr en revanche, c’est les Irlandais ne pensaient pas devoir cravacher autant et aussi longtemps. Après le match face à l’Italie et malgré la victoire, il n’y a pas eu de joie dans les vestiaires. Nous ne sommes pas satisfaits de ce que nous avons produit. Mais ce n’est peut-être pas plus mal finalement, assure Simon Zebo, arrière ou ailier irlandais. Ça va nous obliger à rester en éveil toute la semaine.

D’autant qu’il est clair dans toutes les têtes irlandaises qu’en version Coupe du monde, le XV de France est potentiellement plus dangereux qu’en version Tournoi des Six Nations. Nous avons suivi leurs premiers matchs de poule et nous avons tout de suite senti qu’ils étaient prêts physiquement, poursuit Zebo. Le Tournoi et la Coupe du monde n’ont rien à voir: les Français ont eu le temps de se préparer et on sent chez eux une force collective. Ça les rend encore plus dangereux.

Jonathan Sexton, l'ouvreur de l'Irlande
Jonathan Sexton, l'ouvreur de l'Irlande

En Coupe du monde, 3 victoires à 0 pour la France

Tellement dangereux que dans les rangs irlandais, cette semaine a été abordée avec plus d’implication encore comme en témoigne le demi d’ouverture Ian Madigan: Nous avons le sentiment très fort que tout le monde est déjà focalisé sur le match de dimanche. Il n’y a qu’à regarder comment ça se passe au quotidien: ce matin par exemple (mardi, ndlr), toute l’équipe est descendue au petit-déjeuner dès 8h alors que nous pouvons le prendre jusqu’à 9h30. Et lors de la séance de musculation qui a suivi, je vous assure que l’intensité était bonne. On veut bien croire Madigan et soyons sûrs que les Irlandais fourbissent leurs armes en oubliant que les statistiques de ces dernières années dans le Tournoi plaident en leur faveur avec deux matchs nuls et deux victoires.

Comme les Bleus, les Verts ont parfois besoin d’une petite piqûre de rappel avant de passer un gros test. On sait qu’on n’a pas fait notre meilleur match face à l’Italie, mais c’est celui dont on avait besoin avant la France , atteste Madigan. La motivation pour accrocher le scalp des Français aux portes du Millennium Stadium était déjà bien réelle; elle est aujourd’hui renforcée par un soupçon de méfiance à l’égard de ces Bleus qu’ils n’ont jamais battu en Coupe du Monde (3 défaites en autant de matchs).

Denotre envoyé spécial à Newport, Julien PUYUELO

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