L'Argentine fait le nécessaire pour s'entrouvrir la porte des quarts

Contre la Géorgie, les Argentins ont mis tout une mi-temps pour démarrer. Face aux Tonga ce dimanche, il n'a fallu qu'une vingtaine de minutes aux coéquipiers de Nicolas Sanchez pour réagir, et inscrire deux magnifiques essais. Réagir, puisque ce sont bien les Tonga qui ont mordu les premiers dans une rencontre où l'on s'est régalé par intermittence via les fulgurances des deux équipes. Au final, l'Argentine passe cinq essais pour s'imposer (45-16) avec le bonus offensif. Les hommes de Daniel Hourcade se dirigent tout doucement vers les quarts de finale. Avec sérénité.

Des Tongiens qui attaquent très fort

Pourtant l'équipe des Tonga était venue sur le pré avec de bien belles intentions. Un premier essai inscrit par l'ouvreur Morath dès la 7e minute, et après une dizaine de temps de jeu. Une séquence qu'ils ont rééditée sur l'essai du pilier Tonga'Uiha (38e). Oui, ces joueurs sont enthousiasmants, ils proposent un jeu propre, varié et inspiré. Mais de façon bien trop sporadique.

Malgré une possession de balle et une domination territoriale supérieure, leur manque de rigueur (40 % de plaquages manqués, 15 pénalités concédées) et leur choix perpétuel de ne pas utiliser le pied ont eu raison de leurs ambitions. Les coéquipiers des ailiers Veainu et Vainikolo, très bons par ailleurs, se sont épuisés et ont logiquement baissé pavillon au fil des minutes.

L'Argentine, la force tranquille

L'homme du match se nomme Nicolas Sanchez. L'ouvreur n'a pas été irréprochable, mais il a parfaitement animé le jeu, avec un essai (64e) et surtout 25 points inscrits. Mais ce qui frappe chez cette Argentine, c'est son calme, sa sérénité. Jamais, les joueurs de Daniel Hourcade n'ont paniqué. Sûrs de leur force, ils ont accéléré une première fois par Tuculet (20e) et Imhoff (22e). Ils ont ensuite lâché un peu de leste avant de crucifier lentement mais sûrement leur adversaire du jour, par Montoya (72e) et Cordero (81e).

Un pragmatisme très peu latin, mais qui leur va si bien. Match après match, les coéquipiers de Fernandez Lobbe, toujours intraitables, s'avancent vers les quarts de finale. Et il sera très difficile de les arrêter.