Le drame pour l’Ivoirien Brito, paralysé après un plaquage

Il suffit parfois d’un rien. D’un petit grain de sable pour enrayer n’importe quelle machine. Ou d’une malchance inouïe pour briser la carrière d’un joueur. Max Brito, trois sélections avant le Mondial 95, vivait "un conte de fée" sur le sol sud-africain. Mais celui-ci tourna au drame. A la réception d’une chandelle bottée par le demi de mêlée des Tonga, il est plaqué d’une manière tout à fait correcte. Sauf que sa tête est en porte-à-faux sous un amas de joueurs venus disputer le ballon. Inerte, l’Eléphant ne se relève pas. Plongeant la Coupe du monde dans l’effroi.

L’attente est longue, l’ambiance pesante et irrespirable. Personne ne comprend mais se doute que cela a l’air sérieux. Ses coéquipiers se pressent autour de lui. L’arbitre, lui, qui vient d’accorder une pénalité aux Ivoiriens, appelle à l’aide. Le temps s’égrène. Les secondes passent lentement et deviennent une éternité. Evacué sur civière, minerve au cou, Brito vient de disputer le dernier match de sa carrière. Les examens passés ont révélé une coupure nette de la moelle épinière au niveau de deux vertèbres. Ce 5 juin 95 restera comme l’un des moments les plus tristes de l’histoire de la Coupe du monde.