Chouly, le joueur qui a su faire changer d'avis Saint-André

  • Damien Chouly, le troisième ligne aile du XV de France
    Damien Chouly, le troisième ligne aile du XV de France
  • Tomas Lavanini à la lutte dans les airs avec Damien Chouly lors de France-Argentine - novembre 2014
    Tomas Lavanini à la lutte dans les airs avec Damien Chouly lors de France-Argentine - novembre 2014
  • Bernard Le Roux (France)
    Bernard Le Roux (France)
  • Louis Picamoles (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
    Louis Picamoles (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
Publié le Mis à jour
Partager :

COUPE DU MONDE - Titulaire au sein de la troisième ligne française lors des deux derniers tests, Damien Chouly s'est (re)construit une place au soleil dans le XV type tricolore. Un statut qu'il a su gagner durant la préparation physique, aux dépends de Bernard Le Roux.

Philippe Saint-André n'est pas homme à changer d'avis très facilement. Quand l'ancien manager de Toulon installe une hiérarchie, celle-ci semble coulée dans le béton. Ce n'est pas François Trinh-Duc, évincé de la liste des 31, ni même Morgan Parra, confiné au rôle de troisième demi de mêlée, qui vous diront le contraire. Pourtant, un joueur a su le faire virer de cap. Ou plutôt deux pour être précis. Petit rappel : à la fin du Tournoi des VI Nations, Damien Chouly, peu à son avantage lors de ses récentes sorties, est invité à s'asseoir sur le banc par son sélectionneur qui lui préfère Loann Goujon. Une chance que n'a pas su saisir le neo-Girondin, décevant lors de la préparation aux dires de son staff et écarté du Mondial. Tout l'inverse de Damien Chouly.

L'abnégation et l'implication du capitaine clermontois ont su reconquérir PSA, qui lui a retrouvé une place au sein de son XV de départ : J'apprécie car c'est pour cela que je travaille, sourit Chouly. Je suis arrivé le 6 juillet avec énormément d'envie, celle de tout donner pour avoir l'opportunité de démarrer ces matchs. C'est aussi mon objectif personnel. Maintenant, je sais que les compteurs sont remis à zéro à chaque rencontre et qu'il faut se montrer irréprochable dès lors qu'on a la chance d'être titulaire .

Tomas Lavanini à la lutte dans les airs avec Damien Chouly lors de France-Argentine - novembre 2014
Tomas Lavanini à la lutte dans les airs avec Damien Chouly lors de France-Argentine - novembre 2014

Le Roux sacrifié pour sa polyvalence ?

L'exploit est d'autant plus grand pour le vice-champion de France qu'il a réussi à sortir un des tauliers de Saint-André : Bernard Le Roux. Un joueur qui s'est pratiquement toujours illustré sous le maillot bleu, même au plus fort de la tempête, à tel point que son sélectionneur disait de lui au mois de février : On croit en lui depuis deux ans et demi et il nous montre qu'on a eu raison de le faire. Sept mois plus tard, celui-ci a fait volte-face, trouvant à son flanker des qualités de deuxième ligne au point d'en faire son troisième choix au poste.

Au Mondial, Le Roux devrait ainsi jouer tous les matchs, mais pas dans la peau d'un titulaire. Sa chasuble, jeudi lors d'une opposition à Marcoussis, commune à ce qu'on pourrait appeler le XV de France bis, semblait en tout cas confirmer un peu plus le sort qui attend Racingman, au moins pour France-Italie.

Bernard Le Roux (France)
Bernard Le Roux (France)

Dusautoir-Picamoles-Chouly, la troisième ligne la plus complémentaire selon PSA

Heureux mais discret, Damien Chouly acquiesce lorsqu'on lui parle de la volonté de son entraîneur d'installer une troisième ligne la plus complémentaire possible, avec un numéro 8 puissant, un 6 plaqueur infatigable et un 7 capitaine de touche : On a chacun nos caractéristiques et nos points forts donc je suis assez d'accord avec ça. Chacun a son rôle prédéfini dans le jeu et doit aussi faire prévaloir ses qualités tout en restant dans le plan de l'équipe .

Tourné vers la Coupe du monde, le flanker auvergnat affiche une belle détermination : Quand je vois les deux mois écoulés et le chemin parcouru, je dénote une grosse envie et de l'investissement dans le travail. On a montré de bonnes choses, d'autres moins bonnes mais on retourne toujours au travail pour les gommer. Ce qui est important est que la victoire soit au bout. Si on a cet état d'esprit-là, on sera prêt pour l'Italie . Un résumé fidèle de son été.

Louis Picamoles (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
Louis Picamoles (France) face à l'Ecosse - 5 septembre 2015
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?