De 12e mondiale à demi-finaliste: L'incroyable métamorphose de l'Argentine

  • Agustin Creevy, le talonneur et capitaine de l'Argentine - Octobre 2015
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  • Juan Martin Hernandez face à Kieran Read - Argentine Nouvelle-Zélande - septembre 2014
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  • Le pilier de l'Argentine Marcos Ayerza - Octobre 2015
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Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE - Impressionnante depuis le début de la compétition, l'Argentine va disputer dimanche à l'Australie une place en finale de la Coupe du monde. Impensable il y a un an lorsque les Pumas occupaient le 12e rang au classement World Rugby.

Si certains ont stagné voire régressé en cette année de Coupe du monde, l'Argentine a su monter en régime à la vitesse de l'éclair. À la voir aussi flamboyante dans ce Mondial, on en oublierait presque ses deux défaites, chez elle, contre l'Irlande, en juin 2014. Alors douzième au classement à IRB, l'Albiceleste a depuis accompli une rapide et spectaculaire métamorphose. Son origine ? Le succès historique à Mendoza face à l'Australie le 4 octobre dernier (21-17), son premier en Rugby Championship. Cette victoire compte vraiment car elle nous a fait prendre conscience que nous pouvions battre ces grandes nations du rugby, explique l'ouvreur Nicolas Sanchez.

Juan Martin Hernandez face à Kieran Read - Argentine Nouvelle-Zélande - septembre 2014
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Un triomphe confirmé un peu moins de deux mois plus tard, à Saint-Denis, face à la France (13-18), et un peu plus encore lors du Rugby Championship suivant, en Afrique du Sud (25-37). Le jeune troisième ligne Facundo Isa (22 ans) cerne quelle mouche a bien pu piquer ces Pumas sur cette saison 2014-2015. La façon de s'entraîner a changé et les joueurs se sont préparés différemment en prévision de la Coupe du monde. Cela a été le fruit d'un grand processus qui nous permet aujourd'hui d'être dans le carré final. À partir du moment où nous avons intégré le Rugby Championship, nous avons commencé à apprendre des meilleurs, que sont les Neo-Zélandais, les Australiens et les Sud-Africains. Nous avons absorbé au maximum tout cela et nous en sommes là où nous en sommes aujourd'hui.

Le Rugby Championship a transformé les Pumas

Tous le disent, s'ils ont mis un sacré coup de collier ces derniers mois, le vrai point de départ de la réussite du rugby argentin a été sa greffe aux joutes de l'hémisphère sud en 2012. Ce qui a vraiment changé pour nous est d'avoir intégré le Rugby Championship, confirme le deuxième ligne Guido Petti. Cela nous a permis de jouer plus de matchs internationaux, plus professionnels, face aux trois meilleures nations de l'hémisphère sud. C'est plus facile pour nous désormais d'appréhender ces matchs-là en Coupe du monde.

Le pilier de l'Argentine Marcos Ayerza - Octobre 2015
Le pilier de l'Argentine Marcos Ayerza - Octobre 2015

En sous-marin, l'ombre d'un ancien Puma, Agustin Pichot, qui a fait basculer son pays dans une autre dimension. Demi de mêlée de talent en son temps, l'ancien Parisien s'est ouvert en grand les portes de l'IRB et son lobbying pour intégrer l'Argentine à l'ex-Tri-Nations a été décisif. Sur comme en dehors du terrain, il a toujours œuvré pour rendre le rugby argentin populaire, affirme Guido Petti. Il fait partie des gens qui ont poussé pour que nous jouions le Rugby Championship et pour que nous ayons une franchise en Super Rugby. C'est clairement une grande figure en Argentine. Un travail qui devrait être encore plus visible au Japon en 2019, alors que la franchise argentine aura trois ans de Super Rugby derrière elle. Il s'agira alors d'asseoir sa position sur l'échiquier mondial. Une place qui prendra encore de la valeur dimanche en cas d'exploit face aux Wallabies.

De notre envoyé spécial à Londres, Anthony TALLIEU

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