Pocock, gratteur en série

  • David Pocock (Australie) - 25 octobre 2015
    David Pocock (Australie) - 25 octobre 2015
  • Michael Hooper (Australie) - 25 octobre 2015
    Michael Hooper (Australie) - 25 octobre 2015
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COUPE DU MONDE - Identifié par tous ses adversaires comme le poison absolu, David Pocock a pourtant poursuivi sa moisson dans les rucks privant les Argentins de munitions. Les Pumas n’ont rien pu faire pour stopper ces "vols" en bande bien organisée.

La mode des troisième ligne perces murailles est peut-être révolue. Si tel était le cas, les Australiens ne seraient pas étrangers au phénomène. En alignant au centre de sa troisième ligne un flanquer de type "ratier", les Wallabies bousculent les codes. Pocock n’a pas les attributs physiques pour tout renverser sur son passage, il laisse ça à son deuxième ligne Simmons qui a franchi trois fois la ligne d’avantage face à l’Argentine.

Pocock est programmé pour ponctionner, pour prélever, pour aspirer tout ballon qui resterait plus de deux secondes dans un ruck. Et si Pocock excelle, c’est parce que tout est bon chez lui depuis la lecture de l’action adverse jusqu’à l’exécution du geste. Meilleur gratteur depuis le début de la Coupe du monde avec 10 ballons volés en 3 matchs, il a porté son total à 14 après la demi-finale. Pour seulement deux pénalités concédées. Un ratio hallucinant qui le rend indispensable au bon rendement de l’équipe.

Après sa blessure en début de Coupe du mond,e on n’imaginait pas le voir jouer à ce niveau pendant 80 minutes admet Michael Cheika, le sélectionneur australien. Il est très fort dans le jeu au sol et en défense et c’est dans ce rôle-là qu’il est le plus utile. Car en plus de "pomper" des ballons à l’adversaire, Pocock défend. Il a fini la rencontre avec 13 plaquages.

Michael Hooper (Australie) - 25 octobre 2015
Michael Hooper (Australie) - 25 octobre 2015

Et en plus, ils sont deux !

Les Argentins, pourtant informés des capacités de nuisances de Pocock, n’ont pas pu l’empêcher de sévir. Le secteur des rucks a été très compliqué. Hooper et Pocock ont ralenti tous les ballons regrettait après coup Lucas Gonzalez Amorosino. Car Pocock ne commet pas ses larcins en solitaire. Il est très souvent secondé par Hooper, plus râblé encore (1,82 m) et lui aussi programmé pour le combat au sol.

Ces deux-là évoluent dans un registre très spécialisé sur certaines séquences bien identifiées mais gardent leurs prérogatives dans le jeu d’attaque. Pour preuve, Hopper a porté 5 fois le ballon au-delà de la ligne d’avantage. Pocock et Hooper, joyaux pour l’Australie et fléaux pour le reste du monde.

A Londres, de notre envoyé spécial Julien Puyuelo

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