L'antisèche: Pour les Argentins, c'était le match de trop

  • La déception de Santiago Cordero (Argentine) après la défaite contre l'Afrique du Sud - 30 octobre 2015
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  • François Louw (Afrique du Sud) plaqué par Matias Alemanno (Argentine) - 30 octobre 2015
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  • Jesse Kriel (Afrique du Sud) et Nicolas Sanchez (Argentine) se congratulent - 30 octobre 2015
    Jesse Kriel (Afrique du Sud) et Nicolas Sanchez (Argentine) se congratulent - 30 octobre 2015
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COUPE DU MONDE - Privés de plusieurs joueurs importants, les Argentins ont perdu toute leur magie et n'ont jamais semblé en mesure d'inquiéter les Boks (24-13). Notre antisèche de la petite finale.

Le jeu: Les Argentins avaient perdu leur magie

Si séduisants depuis le début de la compétition, les Argentins ont été bien moins attrayants ce vendredi soir. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir eu la possession (65%) et l’occupation (63%) en leur faveur. Mais lorsque l’on a autant de déchet ballon en mains, que l’on concède autant de turnovers (19) et que l’on se monte aussi indisciplinés (15 pénalités), c’est bien difficile de l’emporter dans une rencontre de ce niveau. Surtout que les Sud-Africains, eux, ont parfaitement géré le match. La différence entre la fougue de cette jeune formation des Pumas et l’expérience des Springboks.

Les joueurs: Louw hyper actif, Lavanini trop nerveux

La paire de centres des Sud-Africains, Jesse Kriel-Damian de Allende, a encore été fidèle à ses dernières prestations. Ces deux-là sont complémentaires et trouvent des failles dans le rideau défensif adverse. Belle copie rendue également par le troisième ligne François Louw, auteur de douze plaquages et qui a récupéré cinq ballons. Clairement, il a été un poison dans les rucks pour les Argentins. Pour son dernier match de Coupe du monde, l’ailier Bryan Habana s’est montré trop maladroit, perdant trois ballons notamment. Ses nombreuses tentatives ont été soldées par des échecs. L’arrière Willie Le Roux, lui, a une nouvelle fois été trop discret depuis le fond du terrain.

François Louw (Afrique du Sud) plaqué par Matias Alemanno (Argentine) - 30 octobre 2015
François Louw (Afrique du Sud) plaqué par Matias Alemanno (Argentine) - 30 octobre 2015

Du côté des Pumas, si l’ailier virevoltant Santiago Cordero et le centre Matias Moroni ont confirmé tout le bien que l’on pensait d’eux sur le plan offensif, certains de leurs coéquipiers sont passés à travers. C’est le cas du jeune deuxième ligne Tomas Lavanini, pénalisé deux fois et qui a perdu trois ballons. Un peu trop nerveux. L’ancien pilier de Castres, Ramiro Herrera, devra lui aussi oublier cette rencontre. Bon point pour l’ouvreur Nicolas Sanchez.

Ce qui aurait pu tout changer : Si les Argentins n’avaient pas eu autant de casse

Parce qu'ils n'ont jamais semblé en mesure d'inquiéter les Sud-Africains sur cette rencontre, nous aurions aimé voir les Pumas avec leur effectif au complet. Mais les forfaits de Creevy, Imhoff, Hernandez et, Ayerza et l'absence de Bosch, c'était beaucoup trop pour affronter les Springboks.

Le tweet hommage

Oui, ce sont de sacrés monstres qui ont disputé le dernier match en Coupe du monde et en sélection nationale (seul Habana ne l’a pas encore annoncé).

La stat : 32

Les Argentins ont battu trente-deux défenseurs au cours de la partie. Pourtant, ils ont dû patienter jusqu’à la 80e+1 pour inscrire enfin un essai. Une preuve de l'inefficacité offensive des hommes de Daniel Hourcade.

La décla : Sanchez (ouvreur et capitaine de l’Argentine)

Nous sommes tristes de ne pas terminer troisièmes. Mais au final, je crois que nous pouvons être contents de notre tournoi et d'avoir donné à plein de gens l’envie de commencer le rugby en Argentine
Jesse Kriel (Afrique du Sud) et Nicolas Sanchez (Argentine) se congratulent - 30 octobre 2015
Jesse Kriel (Afrique du Sud) et Nicolas Sanchez (Argentine) se congratulent - 30 octobre 2015

La question: Faut-il continuer à disputer cette troisième place ?

Ne le cachons pas, cette rencontre pour la troisième place n’a pas atteint des sommets en termes de niveau de jeu. Facile en effet de comprendre que certains aient du mal à trouver la motivation après avoir échoué en demi-finale de la Coupe du monde. Lorsque l’on a préparé pendant des mois, voire des années cette compétition, que l’on a rêvé de soulever la coupe Webb Ellis, la médaille de bronze parait être un lot de consolation bien dérisoire.

Le sélectionneur des Sud-Africains, Heyneke Meyer, avait d’ailleurs clairement exprimé son sentiment à ce sujet au sortir de la demie perdue contre les All Blacks. On pensait les Argentins beaucoup plus enthousiastes à l’idée de finir en beauté mais les nombreuses absences de joueurs cadres ont clairement mis des bâtons dans leurs roues et ils ont affiché un visage beaucoup moins séduisant que sur le reste de la compétition. Clairement, pour eux, cela a plus ressemblé au match de trop. Une chose est certaine, dans ce sport où la médaille de bronze n’a aucune signification, cette petite finale ne paraît pas essentielle à la veille du match qui compte le plus.

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