Habana/Cordero: les sérials sprinters affamés par l'en-but adverse

Mtawarira/Herrera: ça va envoyer en mêlée

Attention, duel explosif en mêlée. Surtout entre ces deux packs monolithiques et surpuissants. A ce sujet, le duel entre Tendai Mtawarira et Ramiro Herrera sera à suivre de très près et le vainqueur aura fait remporter une bataille ô combien précieuse à son équipe. L’Argentin, c’est une véritable force de la nature et un roc dans l’épreuve de force. Très régulier sur ce Mondial, il a clairement contribué aux grandes performances de la mêlée argentine dans la compétition. Mais son adversaire du jour n’est pas né de la dernière pluie. "The Beast", c’est un joueur de 115kg, difficile à tordre en mêlée et qui peut compter sur la puissance des joueurs qui poussent derrière lui (avec notamment Louw). Dans le jeu, celui-ci est bien plus mobile et disponible. Une corde à son arc qui le rend indispensable au pack des Springboks.

Matfield/Lavanini: le vieux loup face au jeune fou

Pour Victor Matfield, ce match pour la troisième place aura une saveur bien particulière. Sa 127e sélection sera la dernière sous le maillot des Boks et bien sûr, il aura un pincement au cœur lors de l’avant-match et les hymnes. Matfield, c’est un monument à son poste, l’un des meilleurs deuxième ligne des années 2000. Un expert de la touche et un guerrier de première. Mais à 38 ans, il est sur la pente descendante. Ses prestations lors du Mondial en attestent. Une 3e place en Coupe du monde, après le titre de 2007, lui permettrait de sortir par la grande porte. En face, il va retrouver un joueur de la nouvelle génération. Ces deuxième lignes ultra complets, comme Etzebeth ou Retallick. Tomas Lavanini, c’est la future pierre angulaire du pack argentin. Un potentiel énorme, un guerrier infatigable, un élément dur au mal mais qui doit encore maîtriser ses nerfs. Bref, Matfield-Lavanini, c’est le maitre face à l’élève.

Habana/Cordero : sérial sprinteur et sérial marqueur

De la dynamite sur les ailes. Pour ce qui sera probablement son dernier match en Coupe du monde, Bryan Habana (32 ans ; 116 sélections) n’a qu’un seul objectif : franchir au moins à une seule reprise l’en-but argentin. S’il y parvient, le Sud-Africain de Toulon entrera dans l’histoire : il deviendra avec 16 essais le meilleur marqueur de l’histoire de la Coupe du monde, laissant derrière lui le mythique Jonah Lomu. Une bien belle carotte pour cet incroyable finisseur, toujours bien placé et attiré par la ligne adverse. Un point commun qu’il partage avec Santiago Cordero, la révélation argentine de la compétition. Des jambes de feu, une certaine insouciance qui le fait briller mais encore du déchet pour assurer la continuité du jeu. Un diamant brut qui ne demande qu’une chose : être poli. Car à 21 ans, il a tout pour mettre le monde à ses pieds.