Accusé de faire des choix "racistes", Heyneke Meyer se défend : "Nous sommes tous Sud-Africains"

A quelques semaines de la Coupe du monde en Angleterre, compétition que l'Afrique du Sud a remporté en 1995 et 2007, Heyneke Meyer se serait certainement bien passé de cette polémique. Mardi, le sélectionneur des Springboks a été accusé de faire des "choix racistes". Des propos accusateurs du Cosatu, le Congrès des syndicats sud-africains. Ceux-ci ont ont été relayés par le quotidien The Sowetan qui a d'ailleurs fait sa Une avec un titre équivoque : Virons l'entraîneur raciste des Springboks.

Puis, dans un communiqué, le Cosatu développe : Nous voulons que cet entraîneur soit viré et qu'une équipe des Springboks plus représentative de ce qu'est l'Afrique du Sud soit désormais alignée. On lit aussi entre autres : L'équipe de samedi était une équipe blanche et ils ont perdu contre les Argentins (25-37, ndlr), une première dans l'histoire sud-africaine. Comme la plupart de nos compatriotes, nous préfèrerions perdre avec une équipe qui nous ressemble et pas avec une formation choisie par la mafia blanche du rugby, qui exclut les joueurs noirs en forme. Les cas de plusieurs joueurs et leurs performances sont également détaillées.

"Je ne regarde pas la couleur, je regarde les meilleurs joueurs"

Après l'annonce de la composition des Springboks pour affronter l'Argentine de nouveau samedi, le Cosatu s'est d'ailleurs félicité de voir le nombre de joueurs noirs ou métis ayant doublé avec cinq représentants dans le XV de départ : Kirchner, Nvovo, Habana, Nyakane et Mtawarira. Heyneke Meyer, lui, s'est défendu : Je ne regarde pas la couleur, je regarde les meilleurs joueurs. Je suis totalement engagé dans la transformation et j'ai un bon rapport avec mes joueurs. Un grand nombre d'entre eux sont venus me dire : 'coach, ce n'est pas vrai ce qu'il y a dans les journaux'. Nous sommes tous Sud-Africains et nous formons ensemble une équipe qui fait le maximum pour son pays.

Pour rappel, la Fédération (SARU) a signé un protocole nommé "Memorandum of understanding", il y a un an, afin de pousser à une plus grand mixité chez les Springboks. D'ici 2019, l'équipe devrait en effet être composée à 50% de joueurs blancs et 50% de joueurs noirs ou métis. Déjà qu'il sort d'un Rugby Championship manqué (aucun succès et dernière place), Heyneke Meyer va-t'il devoir également composer avec une nouvelle problématique dasn sa sélection finale pour le Mondial en Angleterre. Réponse dans les prochains jours...