Qui sera l'élu au poste d'ouvreur du XV de France ?

  • Tales - Michalak - Trinh-Duc
    Tales - Michalak - Trinh-Duc
  • Frédéric Michalak lors de Australie-France - 7 juin 2014
    Frédéric Michalak lors de Australie-France - 7 juin 2014
  • Rémi Talès
    Rémi Talès
Publié le Mis à jour
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COUPE DU MONDE - A deux mois du début de la Coupe du monde (18 septembre-31 octobre), le XV de France est toujours orphelin d’un ouvreur incontournable, d’un patron de la ligne d’attaque. Si la présence de Jules Plisson semble aujourd’hui compromise, Frédéric Michalak, Rémi Tales ou François Trinh-Duc doivent désormais s’imposer comme LE leader de jeu qui fait tant défaut aux Bleus.

Qui pourrait aujourd’hui révéler avec assurance le nom de l’ouvreur du XV de France qui débutera la première rencontre de la Coupe du monde, le 19 septembre face à l’Italie ? Personne. Et sans doute pas le premier concerné par ce mal de tête, Philippe Saint-André. Le sélectionneur-manager s’est chargé, sans l’aide des vilains médias, de brûler le Clermontois Camille Lopez, pourtant titulaire à sept reprises lors des huit derniers matches de son équipe.

A onze semaines de leur entrée dans la compétition sur la pelouse de Twickenham, les Bleus sont toujours orphelins d’un demi d’ouverture d’envergure. Présents dans le groupe de 36 joueurs actuellement en stage de préparation au CNR de Linas-Marcoussis, Frédéric Michalak (32 ans, 182 cm, 77 kg, 17 sélections sous l’ère PSA), Rémi Tales (31 ans, 186 cm, 92 kg, 16 sélections sous l’ère PSA) et François Trinh-Duc (28 ans, 186cm, 90 kg, 14 sélections sous l’ère PSA)  semblent partir sur la même ligne. Avec quelles ambitions ? Quels atouts ? Les trois ouvreurs tricolores nous livrent leur ressenti…

Michalak: "C’est bien qu’on se tire la bourre avec François et Rémi"

Je n’appréhende pas ce retour en équipe de France. J’y suis et j’assume mes responsabilités. Je ne sais pas si le fait de ne pas connaître l’ouvreur numéro 1 nous enlève de la pression. Par expérience, je sais que la pression sera là. Chacun doit la gérer comme il peut. François et Rémi sont deux super joueurs, talentueux techniquement, avec un très bon jeu au pied. On a l’impression qu’ils pourraient jouer presqu’un peu partout. Ce sont aussi des personnalités intéressantes au quotidien. C’est bien que l’on soit là à se tirer la bourre. On entend souvent qu’on est bon au poste d’ouvreur après la trentaine. Dans le passé, j’étais plus insouciant avec des qualités de crochets, de vitesse. Aujourd’hui, je me repose davantage sur ma tête. Après, à Toulon, j’ai beaucoup travaillé sur mon jeu aux pieds avec Jonny (Wilkinson). Le plus dur, c’est de rester sur des statistiques performantes au plus haut niveau, mais avoir conscience aussi, que l’on peut connaître l’échec dans ce rôle-là.

Frédéric Michalak lors de Australie-France - 7 juin 2014
Frédéric Michalak lors de Australie-France - 7 juin 2014

Tales: "Même si j’ai été numéro un, j’ai reculé dans la hiérarchie"

François et Fred ont énormément d’expérience. Ça fait deux ans que je suis là. Même si j’ai été numéro un, j’ai reculé dans la hiérarchie sur la dernière saison. Ça va très vite à ce poste. On voit que personne n’a réussi à s’installer dans la durée. On tous nos qualités et nos faiblesses. J’espère que ça sera un atout de pouvoir éventuellement jouer avec Rory (Kockott). On a vécu des choses difficiles et ça nous a rapproché. Mais je sais que sur le jeu au pied, je pars derrière les autres, puisque je n’ai pas commencé depuis longtemps. Mais nous sommes là, tous ensemble, pour avancer. Je travaillais déjà avec "Teuteu" (Romain Teulet) à Castres avant même le Tournoi sur le jeu au pied. Nous avons intégré le tir au but dans nos séances. Il a une sacrée expérience. Il analysait tout. Il a passé du temps avec un ballon dans les mains pour voir quelle était la meilleure façon de taper dedans.  Je ne vais pas m’improviser buteur numéro un. Mais c’est une charge importante. Une grosse responsabilité, surtout en équipe de France. Il faut avoir les épaules

Rémi Talès
Rémi Talès

Trinh-Duc: "Ces quatre dernières années ont été rudes. J’arrive avec beaucoup d’envie"

Je ne pense pas que ma carrière se résume à des injustices, surtout en équipe de France. Il y a forcément des hauts et des bas. Je ne pense pas être le seul joueur à connaître une telle trajectoire. Aujourd’hui, j’ai beaucoup plus de recul, d’expérience, de maturité. Je ne pense pas être un joueur de rugby différent de celui de 2011 mais j’arrive avec beaucoup d’appétit, d’envie. Ces quatre dernières années ont été rudes avec cette Coupe du monde en ligne de mire. Ma blessure au tibia en octobre 2014 m’a sans doute permis d’être plus frais mentalement et physiquement. J’ai pu bien me préparer pour ce stage. Et j’ai ajouté le jeu au pied dans mon panel de joueur mais c’est encore perfectible. On ne sait pas qui sera l’ouvreur titulaire et c’est positif. Tout le monde se donne à fond sans calculer même si on reste en concurrence.

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