1991: Une Australie bondissante

Par Rugbyrama
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Publié le Mis à jour
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Notre site poursuit les retrospectives des 6 Coupes du monde qui se sont tenues dans l'histoire du rugby. Place ce lundi à l'année 1991 qui a vu l'avènement de l'Australie dans le sillage d'un jeu séduisant. La France, annoncée parmi les favorites, tombent en quarts dans le piège anglais. Souvenirs.

LA SURPRISE: Le Canada

Qui aurait parié sur le Canada, qui participait à sa première Coupe du monde, pour accompagner les Français en quarts de finale ? Après s'être imposés contre la Roumanie (19-11), les "Canucks" disposent des Fidji (13-3), ne perdent que de six points contre la France (13-19) et sortent deuxièmes de leur poule. Une véritable performance pour un pays qui dispute pendant l'année très peu de matchs internationaux. En quart, à Lille, ils affrontent les All Blacks, tenants du titre. Loin d'être ridicules, ils doivent finalement s'incliner 29 à 13. Mais les Blacks ont tremblé... Puissants, dotés de grands gabarits pour l'époque, les rudes combattants à la feuille d'érable sortent du tournoi la tête haute.

LA DECEPTION: La France

Auréolée de son statut de vice-championne du monde en titre, la France est très attendue pour cette deuxième édition de la Coupe du monde. Même si la préparation a été perturbée par une crise interne à la FFR, les espoirs de titre subsistent. Pourtant, le XV de France disparaît dès les quarts de finale après trois victoires lors des phases de poule. Les Bleus sont battus chez eux (au Parc des Princes) par l'Angleterre au terme d'une rencontre marquée par plusieurs échauffourées. Les hommes de Will Carling avaient décidé de faire "disjoncter" les Bleus. Avec succès: les tricolores s'inclinent 19 à 10, mais nos meilleurs ennemis se qualifient sans gloire. Une nouvelle déception quelques mois après la défaite à Twickenham qui a coûté aux Français la victoire et le Grand Chelem dans le Tournoi 1991.

L'EQUIPE: L'Australie

Le XV d’Australie, favori de la complétion, est sacré champion du monde grâce à, notamment, son jeu fait de mouvement. Les Australiens sortent premiers de leur poule grâce à des victoires contre l’Argentine (32-19), le Pays de Galles (38-3) et les Samoa (9-3). Mais l’aventure des Wallabies a bien failli s’arrêter au stade des quarts de finale. A Lansdowne Road, les Aussies sont menés de trois points par les Irlandais alors qu’il n’y a plus que quelques minutes avant le coup de sifflet final. Il reste encore une mêlée à jouer. Plutôt que de tenter un drop, le demi d’ouverture Michael Lynagh décide d’envoyer au large. Le ballon arrive jusqu'à David Campese, l'ailier vedette. Plaqué à quelques mètres de la ligne, il parvient à faire jouer dans la chute... Michael Lynagh, qui a suivi. Les Wallabies sont en demi-finale. Après l’Irlande, les Australiens doivent se frotter aux All Blacks. Bien loin de son niveau, la Nouvelle-Zélande ne parvient pas à faire jeu égal et doit s’incliner (6-16). Au terme d’une finale très pauvre en termes de jeu, les Australiens sont sacrés champions du monde face à l’Angleterre (12-6), sous les yeux de la reine. Un premier titre mondial, qui en appellera un autre, huit ans plus tard…

LE JOUEUR FRANCAIS: Serge Blanco

Serge Blanco, capitaine du XV de France pour sa dernière campagne sous le maillot bleu, doit emmener la France sur le toit du rugby mondial. Sauf que… Il connaît sa dernière sélection contre l'Angleterre et sort, malheureusement, par la petite porte (La France est battue 10-19). Mis sous une énorme pression par le XV de la Rose, l’image de l'ailier Heslop le chargeant violemment sous une chandelle est restée dans toutes les mémoires. Contrairement à la demi-finale de 1987, il ne trouvera pas les ressources nécessaires pour renverser le match. Celui que l'on surnomme le "Pelé du rugby" quitte le Parc des Princes son fils aîné sous le bras. Envolés, les espoirs de titre mondial. Mais Blanco, lui, est immortalisé pour l'éternité.

LE MATCH: Australie/Nouvelle-Zélande

En demi-finale de la Coupe du monde, les Australiens retrouvent leurs voisins all blacks pour un choc estampillé hémisphère sud. Les Blacks passent à côté de leur sujet, étouffés par le jeu qu'envoient les Aussies. Le grand monsieur de cette demi-finale n'est autre que David Campese, l'inventeur du pas de l'oie. Il survole littéralement cette rencontre. La suite, on la connaît…

L'ESSAI: David Campese

Demi-finale de la Coupe du monde, Dublin. Face à l'Australie se dresse une muraille noire, les All Blacks. Pas de quoi effrayer l'ailier wallaby David Campese. Dès la septième minute, il va mettre les choses au point. Il récupère un ballon, traverse le terrain en diagonale, efface six défenseurs, avant de planter dans la pelouse son grand rival John Kirwan. Une illumination qui fait, déjà, basculer la rencontre. Un peu plus tard, sur un débordement près de la ligne de touche, il réalise une passe aveugle géniale pour son compère du centre, Tim Horan. Treize à zéro après trente-cinq minutes de jeu. Une véritable offrande et un geste de plus à mettre au crédit de ce joueur fantasque.

LE BLESSE: Marc Cecillon

Titulaire indiscutable au poste de numéro 8 depuis le début de l'année 1991, on pensait que sa sélection pour la deuxième édition de la Coupe du monde était acquise. Il est pourtant "repêché" au dernier moment, en raison d'une blessure, déjà, au talon, ramenée en juillet de la tournée aux USA. Mais ce mondial ne sera pas le sien. Le Berjallien se blesse lors du dernier match de préparation à Béziers, contre une sélection du Languedoc. Il récolte un coup de crampon sur le genou gauche, qui provoque un hématome sur la cuisse. Il reviendra néanmoins pour le quart de finale contre l'Angleterre. Mais cela ne suffira pas à renverser le XV de Rose.

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