Dusautoir : "On se fout de mes états d'âme"

Par Rugbyrama
  • France Dusautoir
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Comme après la défaite contre les Tonga, Thierry Dusautoir avait le regard noir à la veille du quart de finale contre l'Angleterre. Cette fois, on pouvait lire dans les yeux du capitaine tricolore une motivation extrême. Lassé de parler de la semaine passée, il veut se focaliser sur le match.

Avez-vous changé votre comportement depuis la défaite contre les Tonga ?

Thierry DUSAUTOIR : Je ne suis pas intervenu en début de semaine parce que j'étais blessé et que je ne m'entraînais pas avec le groupe. Quand j'ai repris l'entraînement, j'ai vu des mecs concernés, mais c'est le match qui dira si la semaine s'est vraiment bien passée. Je n'ai pas de certitudes qui me permettent de dire ce dont nous sommes capables. On verra samedi soir.

Que pourriez-vous dire qui pourrait rassurer vos supporters ?

T.D . : Les mots que nous pourrons dire rassureront peut-être le public mais ce que tout le monde attend surtout, c'est ce quart de finale et ce que nous produirons sur le terrain. Il y a eu beaucoup de matchs avant lesquels nous avions affiché notre envie de bien faire et on a vu ce qui s'est passé... J'attends une réaction. Alors je suis désolé, je ne vous rassurerai pas. Je veux juste que vous ayez le sourire après la rencontre.

Avez-vous été rassuré par le comportement de vos coéquipiers durant la semaine ?

T.D : Je ferai la même réponse... Je ne me contenterai plus de ça. Je veux la victoire à la fin du match, ou au moins que nous soyons une équipe de rugby qui a défendu ses chances à 100%.

Marc Lièvremont a appelé le groupe à se prendre en mains et les cadres à vous épauler un peu plus. Est-ce le cas ?

T.D. : Je pense que tout le monde s'est pris en mains cette semaine, que tout le monde a voulu apporter le maximum à l'équipe. Chacun a donné tout ce qu'il pouvait dans la préparation de ce match. Il faut maintenant valider notre travail samedi soir.

Vous êtes-vous senti soutenu ou déchargé d'un peu de pression comme le demandait votre sélectionneur ?

T.D. : Je n'ai pas à me sentir déchargé ou soutenu. Le plus important reste la performance de l'équipe sur le terrain et que chacun donne ce qu'il a dans le ventre.

Vous êtes-vous senti abandonné sur le terrain à un moment ?

T.D. : J'ai surtout le sentiment qu'on se fout de mes états d'âme. Ce qui est important, c'est ce que l'équipe de France donne et transmet par ses performances. Si on devait faire un bilan aujourd'hui, il serait extrêmement mauvais. Maintenant, nous avons un match pour passer au tour suivant et montrer notre véritable valeur.

Allez-vous penser à la demi-finale de 2007 pour préparer ce match ?

T.D. : Je n'ai pas besoin de me remémorer ce moment douloureux de ma carrière. Malheureusement, nous avons assez trébuché depuis le début de la compétition pour être motivés pour ce match-là. Mais malgré ces prestations, nous avons encore la chance de disputer un quart de finale de Coupe du monde et nous avons une opportunité à saisir. Quelque part, l'équipe de France est sur la même ligne de départ que l'ensemble des autres équipes qui ont joué plus brillamment jusque-là.

Un succès samedi sauverait-il votre Coupe du monde ?

T.D. : Un succès permettrait de jouer une demi-finale de Coupe du monde.

Certains joueurs disputeront peut-être leur dernier match avec l'équipe de France samedi. Cela constitue-t-il une motivation supplémentaire ?

T.D. : Nous avons surtout envie de continuer à exister dans cette compétition et de montrer un autre visage. Il faut bien une fin à tout... Mais si elle arrive samedi, autant qu'elle soit belle pour les joueurs qui vont arrêter et autant qu'ils défendent leur chance à fond.

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