Carter : "Parra est un super joueur"

Par Rugbyrama
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Jeudi matin, 11h30. L'hôtel Heritage, à Auckland, est en pleine effervescence. L'ouvreur néo-zélandais Daniel Carter, le grand absent de cette finale de Coupe du monde, va s'exprimer. Les Blacks, les Bleus, Parra, Cruden et Lorenzetti... La star du rugby mondial n'épargne aucun sujet.

Quelle est votre opinion sur Morgan Parra, le numéro 10 des Bleus ?

Daniel CARTER : C'est un super joueur. Il s'en sort très bien au poste de demi d'ouverture. Malgré son gabarit, il est très courageux en défense et ne constitue pas une faiblesse dans le système français. Au contraire.

Quels autres joueurs tricolores appréciez-vous ?

D.C. : Leur première ligne (Poux, Servat, Mas, N.D.L.R.) est de classe mondiale. Ces trois joueurs sont à la fois très forts en mêlée et très bons balle en mains.

Comment expliquez-vous les dernières défaites des All Blacks face aux Français, lors des Coupes du monde 1999 et 2007 ?

D.C. : Je ne sais pas. Il doit y avoir quelque chose de particulier dans la mentalité française... Cette capacité à se mobiliser pour un événement, au jour J. Beaucoup de compétitions cohabitent en Europe. Entre la H Cup, le Top 14, le Tournoi des 6 Nations, les joueurs de l'équipe de France ont l'habitude de ces matchs de phase finale. De manière générale, ils savent comment aborder ce genre de compétition.

Avez-vous rencontré Jacky Lorenzetti, le président du Racing ?

D.C. : (sourire) Il est en ville ? Non, pas encore.

Vous reverra-t-on un jour en France ?

D.C. : Je ne sais pas. Pour le moment, je suis encore concentré sur ma convalescence. On verra bien...

Quelles sont les nouvelles de votre blessure ?

D.C. : Je me suis fait opérer à Melbourne parce que j'avais confiance en ce docteur australien. Il possédait aussi du matériel de pointe que nous ne possédons pas en Nouvelle-Zélande.

Quels sont vos plans, désormais ?

D.C. : Je ne vais pas me presser. Je reprendrai la compétition dans quatre mois, pour le Super 15.

Le forfait a-t-il été dur à encaisser ?

D.C. : Au début, j'avais la haine. J'attendais cette Coupe du monde depuis des lustres. Puis je me suis forcé à sortir un peu. Les garçons m'ont beaucoup aidé. J'ai décidé de profiter un peu de la fête.

Quels sont les moments les plus difficiles ?

D.C. : Ceux passés au stade, les jours de match. Je suis un très mauvais spectateur. Je n'arrête pas de remuer, de commenter les actions. Dimanche dernier, mes voisins n'avaient qu'une seule envie, que je la ferme. C'est dur de ne rien contrôler...

Comment voyez-vous votre journée de dimanche ?

D.C. : Elle va être très longue... Je vais essayer de me relaxer au maximum, de ne pas trop penser à la finale jusqu'à mon arrivée au stade.

Quel jugement portez-vous sur Aaron Cruden, votre successeur ?

D.C. : Il m'impressionne. Il s'est intégré dans l'équipe à la vitesse de la lumière.

Lesquels de vos autres coéquipiers vous ont-ils impressionné ?

D.C. : Ma'a (Nonu, N.D.L.R.), Piri (Weepu, N.D.L.R.) et Jerome (Kaino, N.D.L.R.) ont été fantastiques dans ce Mondial.

Depuis votre blessure, Weepu a semble-t-il pris les rênes de la sélection néo-zélandaise. Quelle est votre opinion là-dessus ?

D.C. : Piri a un charisme incroyable. Il a pris une nouvelle dimension pendant cette compétition. C'est une très bonne chose pour l'équipe.

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