Les tops du mondial

Par Rugbyrama
  • Israel Dagg, arrière des All Blacks
    Israel Dagg, arrière des All Blacks
Publié le Mis à jour
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Les All Blacks sacrés sur leurs terres, la superbe réaction française mais également le renouveau du rugby gallois en passant par le coup d'éclat de l'Irlande et l'émergence des petites nations : voici une rétrospective des tops de Coupe du monde qui nous ont fait vibrer au cours de ces deux mois.

La révolte des Bleus

Même s'ils ont échoué à une marche du bonheur, les Français ont relevé la tête le jour J. Après un Mondial bien terne, notamment dans la phase préliminaire avec deux défaites au compteur dont une face au Tonga, et un fonds de jeu qui laissait à désirer, les coéquipiers de Dusautoir ont balayé d'un revers de manche toutes les critiques dont ils ont pu être la cible. S'ils ont frisé la correctionnelle en demie contre les Gallois, la première période face à l'Angleterre en quarts avait laissé entrevoir une lueur d'espoir qui a brillé de mille feux sur l'Eden Park, face au pays hôte. Héroïques, les Français ont fait trembler tout un peuple pour, au final, se résoudre à laisser filer voire se faire subtiliser un trophée que l'on promettait depuis longtemps à la Nouvelle-Zélande. Mais quelle réaction !

L'Irlande chamboule tout

Ils avaient essentiellement basé leur préparation sur ce rendez-vous face à l'ogre australien, vainqueur du Tri-Nations quelques semaines plus tôt. Force est de constater que le pari des Irlandais s'est avéré payant. Vainqueurs 15-6 des Wallabys après une rencontre où ils les auront dominés dans l'engagement et grâce à une énorme conquête, les coéquipiers d'O'Driscoll ont bouleversé la hiérarchie préétablie. Le tableau final qui leur promettait les Boks s'était alors éclairci, du moins sur le papier. Car le XV du Trèfle n'aura pas su profiter de cet exploit et tombera finalement dès les quarts de finale face aux voisins gallois, maîtres de leur sujet (22-10). Finalement, le grand bénéficiaire de la performance irlandaise fut... le XV de France.

La jeunesse galloise

Encadrés par des joueurs d'expérience tels Shane Williams ou Adam Jones, les jeunes gallois ont éclaboussé le Mondial de leur fougue, de leur fraîcheur, de leur talent. Halfpenny, North, Jonathan Davies, Priestland, Faletau et Warburton sont autant de pépites qui ont donné un second souffle à un rugby gallois qui s'était quelque peu égaré ces dernières années et fait très certainement du XV du Poireau l'équipe la plus plaisante à voir jouer. Symbole de cette énorme envie qui habitait les Gallois, le plaquage cathédrale du capitaine Warburton sur Clerc en demi-finale. Un geste intervenu très tôt qui leur a certainement coûté la place en finale. Mais que les Gallois se rassurent, avec de tels talents, ils connaîtront assurément des jours meilleurs.

Le sans-faute des Blacks

Chez eux, les Néo-Zélandais ont réalisé le parcours rêvé. Lors de la phase préliminaire, ils ont véritablement marché sur l'eau en ne faisant qu'une bouchée de leurs adversaires. Tour à tour, les Tonga (41-10), le Japon (83-7), la France (37-17) et le Canada (79-15) n'ont pu résister au XV de la fougère, véritable rouleau-compresseur avec un carton plein réalisé (20/20). Si les choses se sont légèrement corsées en quarts face aux Argentins (33-10) puis en demi-finale face à l'Australie (20-6), c'est surtout en finale que les Blacks ont bien failli voir le sol s'éffondrer sous leurs pieds. Heureusement, dans le sillage de McCaw, véritable extraterrestre du jeu au sol, tout est finalement rentré dans l'ordre face à un XV de France qui n'a malheureusement pas maîtrisé tous les éléments.

Des petites nations bien meilleures

Même avec un calendrier défavorable en comparaison avec les cadors, les "petits" n'ont pas démérité dans ce Mondial. L'on pense au Canada, vainqueur des Tonga (25-20) et longtemps au contact des Français, aux Etats-Unis, qui ont fait douté l'Irlande (10-22) tout comme les Roumains (24-34) et les Géorgiens (6-15) face à l'Ecosse. Mais c'est surtout aux Iliens que reviennent les grosse performances. Si les Samoans ont frôlé l'exploit à deux reprises, face au pays de Galles (10-17) et à l'Afrique du Sud (5-13), la palme revient aux Tonguiens, vainqueurs des Français (19-14). Alors, l'on se dit que dans quatre et grâce à un calendrier amélioré, les "petits" pourraient ne pas le rester bien longtemps.

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