Bleus : Lakafia, c'est fiable

Par Rugbyrama
  • Raphaël Lakafia France Coupe du monde 2011
    Raphaël Lakafia France Coupe du monde 2011
Publié le Mis à jour
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Le numéro 8 de Biarritz Raphaël Lakafia est sorti intact du déprimant match des Bleus contre le Japon samedi... Le joueur de 22 ans, qui fêtait sa 2e sélection, a même été encensé par le sélectionneur Marc Lièvremont à l'issue de la rencontre. Mais il refuse de se satisfaire de sa bonne prestation.

La victoire, le bonus offensif : contre le Japon pour leur premier match dans ce Mondial 2011, les Bleus ont affiché une liste plus que minime de points positifs. Allez, en fouillant un peu côté individualités, Marc Lièvremont a aussi pu apprécier l'efficacité de Vincent Clerc (4e essai sur ses 5 dernières sélections), le talent de Maxime Médard, le retour de William Servat et les rentrées intéressantes de Poux et Parra. Et puis surtout l'affirmation de Raphaël Lakafia (22 ans, 2 sélections) qui peut postuler au titre de meilleur français du match. Dans la semaine, Marc Lièvremont avait loué les qualités de son rookie. "Il est peut être moins brillant par moments que Louis Picamoles mais il est plus constant".

Face au Japon, le numéro 8 de Biarritz a gardé sa ligne de conduite : un match propre et séduisant. Impliqué sur la seule touche française perdue, approximatif sur quelques soutiens et parfois négligeant à l'heure de passer, Lakafia ne voulait surtout pas jouer à l'homme satisfait. "Mon match à été à l'image de celui contre l'Irlande avec du bon et du moins bon. J'ai encore fait des erreurs. Est-ce que j'ai été propre ? Je ne sais pas. Quand on fait un sport collectif, on ne peut pas se satisfaire d'une prestation individuelle si elle n'est pas aboutie collectivement".

Contrôlé après le match

N'empêche, il s'impose aujourd'hui comme une valeur sure pour les Bleus dans la lignée d'une saison aboutie avec le BOPB. Lakafia, de plus en plus à l'aise. D'ailleurs, de son propre aveu, il était moins tendu que pour sa première cape. Au North Harbour Stadium, sous les yeux de ses parents et près l'île de Wallis, berceau familial, le numéro 8 ne s'est laissé submerger par rien du tout. Surprenant Lakafia : tout en retenue à l'heure de passer en zone mixte mais jamais déstabilisé. Ton respectueux, voix douce, air apaisé, il a répondu aux doutes par une confiance à toute épreuve : "J'ai en confiance en notre jeu, en mes coéquipiers en notre potentiel. Contre le Japon, je n'ai pas eu peur de perdre. Mais il faut reconnaître une petite frayeur. En tout cas, on sait où on va."

Il n'a pas entendu les mots dans le vestiaire après le match, contraint de passer par le contrôle antidopage. Qu'importe, il savait où les Bleus ont déçu - "Un peu de laisser-aller ". Il savait là aussi, où le positif l'emportait : " Une très bonne mêlée. C'est un plaisir d'évoluer derrière une telle mêlée qui domine et pousse à la faute. C'est un autre sport d'être derrière une première ligne qui avance ainsi". Il savait l'essentiel : "Il faudra récupérer, c'est le plus important". Lakafia, en vieux sage.

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