Gontinéac : "Gagner le respect"

Par Rugbyrama
  • Gontineac Roumanie
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Publié le Mis à jour
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Le sélectionneur de la Roumanie Romeo Gontineac, passé tout près de l'exploit avec son équipe face à l'Ecosse (34-24), affiche ses ambitions pour cette Coupe du monde. L'ancien joueur de Grenoble, Pau et Aurillac aspire à ce que son groupe gagne en constance pour "gagner le respect".

La Roumanie a surpris en menant contre l'Ecosse à dix minutes du coup de sifflet final. Pensiez vous vos joueurs capables d'une telle performance ?

Romeo Gontineac : Moi personnellement, j'y croyais à la différence d'autres personnes qui étaient très pessimistes à notre sujet. En composant notre groupe, nous avions privilégié l'attitude des joueurs, leur état d'esprit : leur façon d'adhérer à notre projet, et ça a marché. Une grande partie d'entre eux ont été formés à l'académie nationale fondée en 2004. (14 sur trente, NDLR) Pour ce qui concerne le match lui-même, nous avons réussi à perturber les Ecossais en jouant sur nos points forts, la mêlée et le jeu au près. Il ne fallait pas être naïf et essayer de pratiquer le même rugby qu'eux.

Le match de vendredi contre les Pumas comment le voyez-vous ?

R.G. : Nous avons la chance d'avoir une semaine de récupération entre nos deux premiers matches alors que nous n'en aurons que quatre entre le troisième (contre l'Angleterre) et le quatrième contre la Géorgie. L'équipe qui jouera contre l'Argentine devrait donc être assez proche de celle qui a résisté à l'Ecosse. Notre semaine a été consacrée à l'étude de l'adversaire, avec les Argentins ce n'est pas facile d'ailleurs car ils sont capables de jouer de plusieurs façons.

Depuis quatre ans, on a vu passer du monde à la tête de la Roumanie : un entraîneur néo-zélandais, le duo français Laïrle-Nier puis vous depuis 2010. Ca ne doit pas être facile de préparer une équipe dans ces conditions...

R.G. : C'est vrai. Sur ce sujet, on pourrait noircir des pages et des pages. Nous n'avons pas su mettre en place une vraie continuité au niveau de notre staff technique, et ça nous a coûté cher. A un certain moment, les joueurs se sentaient négligés. Mais vous savez, tout est lié aux finances. Notre président essaie de trouver des partenaires qui nous soutiennent mais ce n'est pas facile.

Comment vous êtes vous retrouvé entraîneur ?

R.G. : En 2007, j'ai arrêté ma carrière internationale puis pendant deux ans, j'ai coupé avec la sélection pour me concentrer sur mon club, Aurillac. Je suis revenu en 2009 comme adjoint de Serge Laïrle et de Olivier Nier puis quand ils sont partis, je suis devenu entraîneur principal. Du fait de ma longévité en équipe nationale, J'étais, je pense, un cadre respecté, mon arrivée avait quelque chose de naturel.

Entre la Coupe du Monde et vous, c'est une belle histoire, non ?

R.G. : Oui je vis en ce moment ma cinquième, dont quatre comme joueur. La plus belle de toutes, ce fut selon moi celle de 1995. C'est la seule où tous les joueurs ont pu se rencontrer tous ensemble au début au cours d'une belle cérémonie. C'était magique.

Le dernier match contre la Géorgie sera particulier, non ?

R.G. : Oui, c'est notre objectif principal, notre finale à nous contre un adversaire que nous affrontons régulièrement dans le Tournoi B. Mais j'aimerais que notre équipe gagne le respect en se montrant constante. La marque des bonnes équipes c'est la constance.

Vous parliez de continuité. Quel est votre avenir à la tête de cette équipe ?

R.G. : Je suis en contrat jusqu'à la fin de cette coupe du monde. Après, il y a un projet fédéral, mais je réserve ma réponse.

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