Gatland, au centre des débats

Par Rugbyrama
  • Warren Gatland - 26.02.2010 - Pays de Galles
    Warren Gatland - 26.02.2010 - Pays de Galles
Publié le Mis à jour
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Le sélectionneur néo-zélandais du pays de Galles Warren Gatland a su redonner un second souffle au jeu de son équipe. Un atout considérable à l'approche du quart de finale samedi face à l'Irlande. A tel point que son nom revient avec insistance pour succéder à Graham Henry à la tête des All Blacks.

La Coupe du monde n'est pas encore terminée que déjà la succession de Graham Henry à la tête des All Blacks agite toute la Nouvelle-Zélande. Les noms des potentiels successeurs circulent à vitesse grand V. Depuis quelques jours, c'est celui de Warren Gatland qui revient avec insistance. Au grand dam de Roger Lewis, le patron de la Fédération galloise (WRU). Ce dernier a d'ailleurs piqué un gros coup de gueule dans le Western Mail, un quotidien gallois: "Warren est le facteur clé de notre développement et il est en contrat avec nous jusqu'en 2015". En clair, aucune négociation possible. Un message exempt de toute ambiguïté, si tant est que les responsables du rugby néo-zélandais ont essayé de faire revenir au pays celui qui compte 17 sélections sous le maillot noir entre 1988 et 1991.

Une puissance nouvelle

Seulement, dans le pays au long nuage blanc, Gatland a des partisans. Et pour cause. Depuis qu'il a pris en main en 2007 les commandes des Diables rouges, les Gallois ont renoué avec le succès, avec notamment un Grand Chelem, dès 2008. Surtout, "Gats" a posé sa griffe sur le jeu des Celtes. Un jeu de mouvement porté sur les extérieurs. Un jeu séduisant et souvent efficace. Mais un jeu devenu prévisible qui tendait à s'essouffler ces derniers mois. Sauf que. Depuis le début de la Coupe du monde, le pays de Galles est parvenu à associer une puissance nouvelle à ses qualités de vitesse et d'adresse, un alliage qui rend les Diables rouges de nouveau imprévisibles pour leur vieil adversaire, l'Irlande, samedi en quarts de finale à Wellington. Alan Gaffney, l'entraîneur des trois-quarts irlandais l'a d'ailleurs souligné : "Les Gallois ont changé de style. Ils sont moins prévisibles que ces derniers temps. Ils ont su ajouter de la variété à leur jeu". Lors de la phase qualificative, les hommes de Warren Gatland ont en effet montré qu'ils avaient étendu leur répertoire, notamment dans le domaine de l'affrontement physique. En témoigne leur performance face à l'Afrique du Sud (17-16).

Au centre de la ligne d'attaque, Jamie Roberts (1,93 m, 110 kg) joue un rôle déterminant: celui de passe-muraille. Soit il ouvre des brèches pour ses coéquipiers qui viennent ensuite à hauteur pour enchaîner, soit il mobilise la défense par des leurres. Mais Roberts n'est pas l'unique atout puissance. L'ailier Georges North (1,92 m, 110 kg) présente les mêmes caractéristiques - vitesse et puissance – et profite d'excellents appuis pour exprimer ses capacités athlétiques. O'Driscoll et ses partenaires, pourtant en confiance après leur victoire sur l'Australie, s'attendent d'ailleurs à une opposition coriace. "Surtout, on s'attend à du rugby expansif et enthousiasmant, souligne l'ailier irlandais Tommy Bowe, qui, en tant que joueur de l'équipe galloise des Ospreys, connaît très bien le rugby de la Principauté. Au cours des deux dernières années, entre nous, ça a toujours été serré. Je pense que ça va encore l'être ce week-end". Les Gallois étaient sortis vainqueurs lors du dernier Tournoi des six nations, le 12 mars à Cardiff (19-13). Si tel devait être encore le cas samedi soir au Westpac Stadium, la Nouvelle-Zélande n'a donc pas fini de spéculer sur une éventuelle arrivée de Warren Gatland à la tête des Blacks, après le Mondial.

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