"Un pas de géant pour le rugby"

Par Rugbyrama
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Claude Atcher, le conseiller de la fédération japonaise pour l'organisation des Coupes du monde 2015 ou 2019, présente les atouts du projet japonais. L'ancien directeur de France-2007 est persuadé que l'avenir du rugby mondial passe désormais par l'Asie.

Le Japon a présenté mercredi à Dublin son dossier de candidature pour les éditions 2015 et 2019 de la Coupe du monde. Comment cela s'est-il passé ?

Claude ATCHER : Bien. La présentation fut claire et précise, construite autour de 17 points essentiels développés face au Conseil. Ce qui nous a permis de répondre à toutes les questions que les gens auraient pu se poser. Surtout, John Kirwan (sélectionneur du Japon et ancien ailier des All Blacks, NDLR) a été brillant. Il a impressionné l'auditoire, laissant transpirer sa passion. En s'inspirant des mots de Neil Armstrong, premier homme à marcher sur la Lune en 1969, il a conclu son intervention ainsi : "2009 : un petit pas pour l'IRB, un pas de géant pour le rugby". Il ne croit pas si bien dire.

Quels sont les atouts de la candidature japonaise ?

C.A. : Elle est le parfait équilibre entre les dimensions humaines, sportives, économiques et politiques avec le soutien du gouvernement et des infrastructures parfaitement adaptées ; il y a un vrai savoir-faire, avec la certitude d'être bénéficiaire à la sortie (on parle d'à peu près 10 millions d'euros de bénéfices). En outre, le Japon est une chance unique pour le rugby de s'implanter en Asie puisque la JRFU souhaite faire jouer des matchs à Hong-Kong (Chine) et Singapour.

Y a-t-il un pays qui fait figure de favori entre les quatre candidats que sont l'Afrique du Sud, l'Angleterre, l'Italie et le Japon ?

C.A. : Je ne connais pas le contenu des autres candidatures et je n'en parlerai pas en parler. Je sais simplement qu'après son échec pour l'organisation du Mondial 2011, le Japon s'est totalement remis en cause. Et qu'il présente aujourd'hui un projet d'une très grande qualité. A tous les niveaux puisqu'il devrait attirer plus de 2 millions de spectateurs dans les stades.

Vous étiez directeur du Tournoi lors du Mondial 2007 en France. Quelle différence y a-t-il avec le projet japonais ?

C.A.: Le fait de participer à l'organisation d'une Coupe du monde dans son propre pays est une chose unique, extraordinaire. Au départ, les sentiments sont donc moins forts. Mais, avec le temps, j'ai découvert des gens très attachants, déterminés à ne pas subir un nouvel échec. C'est une question d'honneur pour eux. Alors, forcément, une telle aventure ne peut vous laisser indifférent. Quand je suis entré, mercredi matin, dans la salle du conseil du Board avec le blazer et la cravate du Japon, j'ai eu un pincement au coeur.

Vous êtes également engagé dans la direction du club de Marseille (Fédérale 1) que l'on annonce ambitieux. Qu'en est-il ?

C.A. : L'an prochain, Alain Hyardet sera entraîneur et quelques joueurs de renom nous rejoindrons comme David Gérard ou Didier Chouchan. C'est un projet ambitieux certes mais qui ne brûlera pas les étapes. Nous prendrons le temps de le construire pas à pas.

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