Nippon ni mauvais!

Par Rugbyrama
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Au terme d'une bataille féroce, Japonais et Canadiens se séparent sur un score de parité 12-12 (deux essais partout). C'est le deuxième match nul de l'histoire de la Coupe du monde.

Canadiens et Japonais ne voulaient pas partir sur une défaite. Or, c'était le dernier match pour les protégés de Kirwan et dans quatre jours les coéquipiers de James vont affronter l'Australie. Autant dire que pour les deux formations, c'était ce soir ou jamais. Alors ils ont trouvé la solution : faire match nul !

Non, le raccourci est trop simple car la rencontre fut âprement disputée et les Japonais ont arraché le nul sur le gong avec la transformation en coin par Onishi de l'essai de Taira. Dans ce match fermé où la pluie s'est invitée pour l'une des premières confrontations "mouillées" de ce Mondial (sur le territoire français), le combat des avants fut féroce et les mêlées très nombreuses.

Carton jaune de Riordan

Plus puissants, plus expérimentés, les Canadiens, qui pêchent depuis le début de leur mondial dans le secteur du réalisme, se sont fait bousculer par des Japonais toujours aussi véloces et volontaires. Malheureusement, la fatigue d'une fin de campagne pesait lourd dans les jambes nippones. Pourtant comme face aux Gallois, les hommes de Kirwan frappaient vite et fort et en premiers par Endo. Le score de 5-0 à la mi-temps en faveur des Japonais était accentué par le carton jaune infligé au talonneur canuck Riordan. La maîtrise était bien à l'avantage des Japonais.

Au retour des vestiaires, les Canadiens retrouvaient (enfin !) leur vertu de bûcherons et passaient en force par... Riordan qui venait juste de finir sa peine. Pritchard manquant lui aussi la transformation, le score se calait à 5 partout jusqu'à cet éclair de génie de Morgan Williams qui ajustait une passe au pied (tiens tiens encore un jeu au pied!) pour son ailier Van der Merwe.

La logique inéluctable n'allait pourtant pas s'appliquer jusqu'au bout de ce Mondial. Les progrès nippons constatés depuis le 7 septembre allaient finir par être récompensés. Williams projetait en effet le ballon volontairement en zone morte. M. Kaplan après avoir consulté son arbitre vidéo, le très Français Joël Jutge, ordonnait mêlée à cinq mètre. Le chrono affichait bien plus de 80 minutes. Les avants japonais effectuaient un tel travail que les Canadiens ne trouvaient d'autres solutions que de faire faute. La suite et la fin de cette belle histoire se terminait donc dans l'en-but avec Taira pour l'essai de l'espoir. Onishi, encouragé par le public bordelais, prenait son temps pour offrir aux siens un nul encourageant pour la suite des événements. Enfin pour les prochaines Coupes du monde!

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