Chabal, star malgré lui

Par Rugbyrama
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S'il est un joueur qui a permis cette année au rugby de prendre une nouvelle dimension, c'est bien à Sébastien Chabal qu'il faut donner le premier prix.

Certains pensent que c'est le plus adorable des joueurs de rugby, d'autres que c'est le plus emblématique. Enfin, il y a ceux qui pensent qu'il a pris comme on le dit chez les "djeunes" la grosse tête. Mais seul Chabal et les siens - sa famille et ses amis -, ont la vraie et unique réponse.

Sûr que depuis cette année, cela vous est arrivé au moins une dizaine de fois. En promenade ou en course sur le marché, une conversation vous interpelle : "Mon petit-fils, hier, regardait un livre avec des chanteurs aux longs cheveux... Et c'est là qu'il me dit, on dirait Sébastien Chabal !" Et les rires qui vont avec. Autre journée ensoleillée, autre scène ce coup-ci dans une boulangerie française de Nouvelle-Zélande après le premier test face aux Blacks et la cartouche sur Chris Masoe. Le boulanger : "J'entendais discuter mes employés ce matin. Ils parlaient sans cesse de "Jésus". Je leur ai demandé de qui ils parlaient : de Sébastien Chabal !" Partout, le numéro 8 de Sale et le deuxième ligne du XV de France a marqué cette année 2007 au fer rouge. Coincé dans sa carcasse qui fait mal aux impacts, celui qui recherche avant tout le calme a été dépassé par tant de sollicitude. "Je n'ai que très tardivement pris conscience de l'ampleur de la chose... et encore aujourd'hui," admettait-il après le Mondial.

En dents de scie

Dans les bilans de l'année, une place de choix lui est réservée. De l'anonymat de la banlieue de Manchester où il soulève une roue de tracteur pour faire office d'altère, Chabal a marqué l'année paradoxale du rugby. Replacé en deuxième ligne à l'idée de Laporte ("je voulais jouer la Coupe du monde, je n'allais pas lui dire : non merci ! " ), il a vu ses doubles peupler les travées des stades pendant la Coupe du monde.

2007 a été l'explosion en pleine lumière de ce joueur à la carrière internationale en dents de scie. Jusqu'à cette tournée aux antipodes lors de laquelle, les Néo-Zélandais l'ont adoré. Alors le monde du rugby s'est mis à aimer ce mec aux cheveux hirsutes et à la longue barbe. Sébastien Chabal porté aux nues médiatiques ne retient pourtant qu'une chose de cette folle année: la Coupe du monde ratée en 2007.

Partout, autant sur les plateaux de télévision que sur les terrains de rugby, il laissera quelques traces (surtout sur daylimotion et même dans une chanson de Thomas Dutronc) : le plaquage sur Masoe, la mâchoire cassée de Chris Jack, la chanson avec Chantal Goya, la répartie au journaliste anglais, l'essai face aux Anglais en match de préparation, l'essai sur 40m face à la Namibie... Mais surtout les larmes après la défaite en demi-finale face aux Anglais, parce que même grand et fort, on en reste pas moins un homme.

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