C'est pas le pied !

Par Rugbyrama
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Le jeu au pied des Bleus, même s'il progresse de match en match, est encore loin d'offrir toutes les garanties. C'était le cas face à l'Irlande...

Les statistiques sont généralement parlantes. Les 11 coups de pied de Damien Traille face à l'Irlande- premier botteur des Bleus vendredi - sont significatifs du problème que rencontre actuellement la France sur la gestion du jeu au pied. Défaillant dans ce secteur contre l'Argentine lors du match inaugural de cette Coupe du monde, quelconque contre les Namibiens, le XV de France a fait quelques progrès contre l'Irlande.

L'une des causes de ce regain de forme est la confiance faite à Damien Traille. Son positionnement en cinq huitième - plus proche du demi d'ouverture - a permis de soulager Frédéric Michalak sur les dégagements et les renvois. Une option de jeu très proche de celle choisie il y a quatre ans par Clive Woodward, le sélectionneur anglais : Mike Catt, placé en premier centre, délestant systématiquement Jonny Wilkinson des dégagements, avec le succès que l'on sait... La qualité indéniable du pied droit de Traille, aussi bien en longueur qu'en précision, plaide pour cette option. Malheureusement, cela relègue aujourd'hui Yannick Jauzion, le seul Bleu capable de jouer debout, sur le banc...

Michalak sur la sellette ?

Frédéric Michalak n'a jamais fait l'unanimité au poste d'ouvreur. Certains le voient plutôt comme un demi de mêlée - poste qu'il a occupé à la sortie de Jean-Baptiste Elissalde contre l'Irlande - et ses dégagements ratés dans les premiers instants contre l'Irlande n'ont pas dû rassurer Bernard Laporte qui fait de l'occupation du terrain sa priorité. Pourtant, Michalak a pour lui ses éclairs de génie, comme sa passe décroisée à la 59e minute qui amène l'essai de Vincent Clerc, ses crochets, ses passes... bref, tout... sauf son pied.

Dès lors, le staff de l'équipe de France se heurte à un casse-tête pour choisir le meneur de jeu au pied avec l'implication que cela a sur le jeu des lignes arrières. Remettre David Skrela - s'il est complètement remis - et sacrifier Elissalde au nom de la complémentarité des paires de demis annoncée il y a quelques semaines constitue la première solution. La seconde serait de conserver le schéma utilisé contre l'Irlande avec l'inconvenient Jauzion. Une autre possibilité, nettement plus audacieuse, s'offre à Bernard Laporte : titulariser Lionel Beauxis, champion du monde des moins de 21 ans avec les Bleus en 2006. Moins de créativité à l'ouverture mais un coup de pied de "mammouth" qui pourrait être salvateur pour le XV de France.

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