Toulouse a posé les fondations

Par Rugbyrama
  • Nyanga - Saracens Toulouse - 18 octobre 2013
    Nyanga - Saracens Toulouse - 18 octobre 2013
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Le Stade Toulousain tient son succès fondateur du début de saison, avec une superbe victoire arrachée 17-16 à Wembley contre les Saracens en Coupe d'Europe. Reste désormais à bâtir autour, pour qu'il ne demeure pas exploit isolé.

  • UN ETAT D'ESPRIT IMPECCABLE

C'est LE point positif de la rencontre pour les hommes de Guy Novès et celui qu'il faudra faire fructifier: ils n'ont jamais renoncé dans une partie qui a longtemps semblé se refuser à eux. Les statistiques ne leur offraient un tableau guère réjouissant puisque jamais les Toulousains ne s'étaient imposés à l'extérieur cette saison tandis que les Anglais avaient enchaîné six victoires en six matches. Les Toulousains ont rapidement perdu - pour plusieurs semaines ? - leur maître à jouer Luke McAlister, sorti sur blessure dès la 35e minute. Et ils ont sans cesse dû courir après le score, encaissant d'entrée un essai litigieux en contre. Une adversité qu'ils ont su surmonter pour renverser la vapeur grâce à un essai en force de Louis Picamoles. "C'est notre état d'esprit qui a fait la différence, appuie ainsi Novès. En première période, on loupe neuf points au pied, on encaisse un essai limite, mais tout ça, on l'accepte. Il fallait être fort (...), il fallait une équipe en mode phase finale". Dans un match où l'engagement physique a été "féroce", dixit Novès, les Toulousains ont pris le dessus dans le combat, porté par un paquet d'avants impeccable et la puissance du banc. Un sérieux gage de confiance pour l'avenir.

  • RESTER MESURE

C'est en laissant échapper un petit rire que Novès a balayé l'idée de "déclic" pour son équipe. Pour le manageur, le "contenu" des dernières sorties à l'extérieur de ses joueurs - notamment la courte défaite à Perpignan (20-16) en Top 14 le 28 septembre - laissaient présager une amélioration. Surtout, à l'entame de sa 21e saison d'affilée sur le banc des Rouge et Noir, Novès, fidèle à sa légendaire prudence, ne manque pas de rappeler que le destin est versatile. "Il nous est arrivé de perdre le premier match et de se qualifier. Ou l'inverse, rappelle-t-il. Il n'y a pas de quart en vue, juste du plaisir à prendre". D'un point de vue comptable, l'horizon est pourtant assez dégagé pour la qualification, à condition d'être intraitable contre les Irlandais du Connacht lors des deux prochaines journées (8 et 14 décembre). Et aussi de se faire respecter à Ernest-Wallon contre ces mêmes Saracens en janvier. "Pour la suite, il est beaucoup trop tôt, abonde le troisième ligne Gillian Galan. On ne gagne que d'un point et ils seront compliqués à prendre à la maison aussi". Dans le jeu, certains chantiers restent aussi ouverts, comme celui de l'efficacité offensive. "Surtout, les temps à venir vont être plus durs avec le départ des joueurs internationaux", souligne Novès à l'évocation des test-matchs de novembre.

  • TOULON DANS LE VISEUR

A brève échéance, il s'agit de poursuivre sur cette dynamique en Top 14 lors de la venue de Toulon, avec qui Toulouse partage la place de leader, samedi prochain. "Le prochain match contre Toulon n'a jamais quitté mon esprit", avoue ainsi Novès. "Si on laisse jouer Toulon, on se fera passer dessus", ajoute le manager qui a sans doute en mémoire la demi-finale perdue en mai dernier (24-9) au terme d'une rude bataille physique. Si le Stade toulousain est invaincu à domicile, où il a pris 25 points sur 25 possibles (cinq victoires bonifiées), hors de question donc de relâcher la pression. "On a rencontré une équipe qui a le potentiel pour être champion d'Europe et la semaine prochaine on rencontre justement le champion d'Europe. On sera dans nos petits souliers toute la semaine", relève Novès.

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