Le Leinster frappe d'entrée, le Munster déchante

Par Rugbyrama
  • Sean O'Brien - leinster ospreys - 12 octobre 2013
    Sean O'Brien - leinster ospreys - 12 octobre 2013
Publié le Mis à jour
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Retour sur cette première journée de H Cup, riche en essais et, déjà marquée en matchs au sommet.

Le gros coup: Leinster

On en aurait presque douté. Éliminés la saison dernière dès les phases de poule, suite notamment à une défaite à l’Aviva stadium face à Clermont, les Leinstermen semblaient voir poindre l’ombre d’un doute. Une inter-saison qui a vu Isa Nacewa prendre sa retraite et l’orfèvre, Jonathan Sexton, s’envoler vers le Racing, un début de saison poussif en Ligue celte... Le triple champion d’Europe était-il toujours la grande terreur du vieux continent ? La première journée de H Cup a apporté un premier élément de réponse. En ouverture sur la pelouse des Ospreys, là où un autre géant d’Europe, Toulouse, avait chuté l’an dernier, les Dublinois ont fait le travail. Proprement, prenant soin au passage de sortir leurs adversaires du jour du bonus défensif, à quelques minutes de la fin. Le message est plutôt clair, alors que Castres se déplacera la semaine prochaine en Irlande.

La déception: Munster

Demi-finaliste la saison passée, battu d’un souffle par les Clermontois à Montpellier (16-10), les Munstermen entamaient, comme à leur habitude, la compétition avec de grandes ambitions. Un enthousiasme vite douché par Edimbourg (29-23), lui aussi demi-finaliste il y a deux ans après avoir éliminé Toulouse en quart de finale. Disputée dans un Murrayfield qui sonnait tristement creux, la rencontre a toutefois vu les Irlandais s’en sortir avec un point de bonus défensif. Dans cette poule 6 particulièrement homogène (avec Gloucester et Perpignan), le gain n’est pas anodin.

Le joueur: Sitiveni Sivivatu

Et pourtant, Clermont a bel et bien perdu son match face au Racing-Métro. C’est dire si les Auvergnats peuvent s’en mordre les doigts. Car dimanche, à Colombes, ils avaient dans leur main une carte maîtresse: Sitiveni Sivivatu, plutôt discret depuis le début de la saison mais redevenu, avec l’arrivée de la H Cup, le génial briseur de reins dont le rugby français s’était délecté la saison dernière. Tout le match, le All Black s’est amusé du rideau défensif francilien. Proprement insaisissable, apportant de la vitesse dans ses trajectoires de course illisibles et ce supplément de génie lorsque, après avoir traversé trois fois seul, il emportait deux défenseurs pour mettre Rougerie dans l’intervalle d’une chistera, Sivivatu évoluait sur une autre planète. Ce qui faisait dire au Biarrot Iain Balshaw, sur les réseaux sociaux pendant la rencontre: "Sivivatu est encore un des plus grands ailiers du monde". On le suit sur ce terrain.

La stat’: 20

Le chiffre a quelque chose d’irréel. Lors de la première journée, la poule 2 a offert pas de moins de 20 essais aux spectateurs. 10 par matchs (Toulon-Glasgow et Exeter-Cardiff). Une statistique proprement incroyable, à faire pâlir le Super XV et que l’on peut expliquer par deux paramètres. Plus que le Top 14, la H Cup est réputée pour être une compétition faisant la part belle à l’offensive. Un critère que l’arbitrage, plus vigilant sur le secteur défensif, encourage. D’autre part, le système de bonus favorise ces rencontres extrêmement prolifiques. Dans les deux cas, un même scénario: une équipe à domicile (Toulon et Exeter) qui prend très vite le large et s’assure le bonus offensif. Et comme en H Cup, il est attribué au quatrième essai inscrit, les locaux se sont ensuite relâchés pour verser dans des rencontres débridées et finalement laisser aux visiteurs l’opportunité de prendre, à leur tour, le point de bonus offensif. Une situation de double bonus offensif qui ne peut pas exister en Top 14 (où il faut trois essais de plus que son adversaire). Au final, tout le monde est content. Les deux équipes qui recevaient engrangent 5 points, les deux visiteurs ne repartent pas bredouilles de leur déplacement et les spectateurs. Sauf, peut-être, ceux qui apprécient le suspense. Sur ce point-là, la poule 2 s’est trouvée bien démunie.

La déclaration

Conor O’Shea, entraîneur des Harlequins, battus à domicile par les Scarlets (33-26): "Je suis furieux! Il y a eu quelques joueurs comme Brown, Easter et Robshaw qui se sont battus. Mais on ne joue pas au touch rugby et cela a ressemblé à cela sur certains essais des Scarlets".

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