Lorenzetti: "Je suis le premier responsable"

  • Jacky Lorenzetti - Racing - 30 novembre 2013
    Jacky Lorenzetti - Racing - 30 novembre 2013
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Le président du Racing, Jacky Lorenzetti, ne cache pas ses fautes quant à la mauvaise passe que traverse son club. Et assume tout.

"Le premier responsable, c’est moi. Peut-être que j’ai affiché trop d’ambitions". Jacky Lorenzetti assume ses responsabilités. Le président du Racing sait que son club traverse une passe bien compliquée et que les résultats ne sont pas au niveau de ses attentes. Dans les colonnes du Figaro, l’homme fort du club francilien n’épargne personne. Car pour lui, la faillite est collective. "On a été ambitieux, on a affiché notre volonté de conquête et on a mis la charrue avant les bœufs. Que ce soit moi, les entraîneurs, ou même les joueurs. On s’est vu beaucoup plus beau que l’on pouvait l’être. On a oublié que le rugby reste un sport collectif. En la jouant individuellement, même en additionnant toutes nos compétences, on n’y arrive pas. On a sous-estimé le temps qu’il faut pour créer cette équipe. On a quinze nouveaux joueurs, des nouveaux entraîneurs, un nouveau médecin… On a changé quasiment tout. On n’a pas su bien gérer cette transition. Avec, en plus, des Anglo-Saxons qui ne maîtrisent pas la langue française". 

On s’est trompé sur le recrutement du demi de mêlée

Son recrutement quatre étoiles constitue pour l’heure un échec. Les Sexton, Roberts, Tonga’uiha, Mujati, Planté ou Lydiate n’ont pas apporté tout le potentiel escompté. Pour certains, l’intégration est même compliquée. Lorenzetti l’avoue: le club s’est trompé sur certains choix. Et l’ambiance en pâtit. "On s’est trompé sur le recrutement du demi de mêlée. On a joué sur l’affectif. On n’a pas voulu recruter (Rory) Kockott l’an dernier pour ne pas déstabiliser (Maxime) Machenaud, on l’a renouvelé. On a continué à donner sa chance à Sébastien Descons, que l’on aime beaucoup, en lui demandant de rehausser son rugby. Il a un peu de mal à y arriver. On a un peu paniqué quand Maxime (Machenaud) s’est blessé, on est allé chercher un Sud-Africain (Ruan Snyman , NDLR) qui a du mal à être au niveau. Ensuite on a pris Mike Phillips dans les conditions que l’on connaît. Tout cela, c’est sûr, pose problème. Nos erreurs répétées ont peut-être pu nuire sur l’ambiance".

Ayant consenti de gros efforts, notamment sur le plan financier, le président Lorenzetti était en droit d’attendre des résultats rapides. Il ne peut que déchanter pour le moment. Mais lui ne veut pas abdiquer. Pas aussi facilement. "Ce n’est pas agréable, c’est sûr, je préférerais être premier. Mais ces obstacles font aussi la joie de la réussite. Aujourd’hui, on est dans le dur mais on se souviendra de ces moments lorsque ça va chanter… On sera d’autant plus heureux. S’il suffisait de mettre un chèque sur la table pour être champion… L’argent ne fait pas le bonheur, ce n’est qu’un moyen, je le sais. Je sors d’une demi-saison qui me meurtrit un peu. Les entraîneurs sont comme moi, on est touché. Mais pas découragé".

Je confirme Labit et Travers dans leur rôle

Concernant son staff, Jacky Lorenzetti lui fait entièrement confiance. Et notamment au duo Labit-Travers, arrivé dans les Hauts-de-Seine auréolé d’un titre de champion de France. Ce qui n’est quand même pas rien. "Ils ont été champions de France de façon extraordinaire. Toutes les grandes équipes voulaient les recruter. Je travaille avec eux depuis six mois, ils ont un style de management différent de Pierre Berbizier. Je suis ravi de mon choix et je les confirme dans leur rôle. Les joueurs, d’ailleurs, ne remettent pas en cause leurs méthodes d’entraînement, bien au contraire". Le Racing aspire à ce que 2014 doit une bien meilleure année…

Retrouvez l'interview de Jacky Lorenzetti sur le site du figaro.fr ici

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