Dusautoir: "On a le devoir de ne pas tomber dans un piège aussi grossier"

Affronter une équipe sans la moindre victoire en Coupe d'Europe peut-il représenter un piège après deux performances abouties face à Clermont (en Top 14) et aux Saracens ?

Thierry DUSAUTOIR: En temps normal cela en constituerait peut-être un, mais quand on voit notre parcours depuis le début de la saison et les soucis que nous avons rencontrés très récemment encore, on a le devoir de ne pas tomber dans un piège aussi grossier. On ne peut pas continuellement faire un pas en avant et deux en arrière. Il y a eu une remise en question collective après notre défaite à Bayonne qui a débouché sur deux bons matches, mais en aucun cas cela ne doit être une finalité. Actuellement, il y a moins de pression négative mais on a besoin de constance dans la performance.

Un quart de finale à domicile est-il l'objectif ?

T.D.: C'est important financièrement et sportivement car jouer un quart à domicile serait plus agréable. En plus, cela fait un moment qu'on n'en a pas disputé chez nous (2010, ndlr). Il est recommandé d'avoir le point de bonus offensif mais cette équipe n'a rien à perdre et jouera sans pression, c'est d'autant plus dangereux. Mais on a surtout travaillé sur notre jeu car même si on a été bon dans plusieurs domaines on a quand même péché dans la finition.

Dans quel état d'esprit se trouve l'international que vous êtes pour ce dernier match officiel avant le Tournoi des six nations ?

T.D.: C'est peut-être ma déformation de scientifique mais j'aime bien faire les choses dans l'ordre (sourires). Les Bleus c'est autre chose mais c'est sûr que, quand on débute un cycle, il est important d'être bien dans sa tête avec le maximum de confiance et cela passe par un bon match en Italie. Terminer sur une bonne note avant de partir. Si on venait à passer à côté on resterait à Toulouse mentalement un bon bout de temps.