Des démons à chasser du côté de Clermont

  • Brock James - Clermont - 28 mars 2014
    Brock James - Clermont - 28 mars 2014
Publié le
Partager :

Le vice-champion d'Europe aborde son quart de finale de Hcup dans une dynamique moins positive que la saison dernière. Après des prestations en demi teinte, les Auvergnats vont devoir changer de dimension pour écarter Leicester.

"On ne s'est peut-être pas mis dans les meilleures dispositions pour attaquer ce quart de finale face à Leicester", admet le demi de mêlée Morgan Parra. Au vu des dernières performances clermontoises, on serait tenté d'approuver le demi de mêlée Clermontois... Une défaite de dix points à Bordeaux (26-16) avant une courte semaine de vacances et deux de préparation intense, pour préparer le sommet face à Toulon, remporté de justesse 22-16. Puis le derby à Brive vendredi dernier, perdu 24-26. Clôturé par une remontée de bretelles du manager Jean-Marc Lhermet, froissé par la prestation "indigne" de ses joueurs. "Ce genre de match ne correspond pas au standing auquel on prétend. Il faudra que cette équipe soit à son plein potentiel si on veut franchir une étape de plus".

Où en est Clermont ? Troisième du classement d'un Top14 plus indécis et relevé que jamais, le vice-champion d'Europe semble beaucoup moins serein à l'approche du premier match éliminatoire de la saison que l'an dernier à la même époque. Pour éviter une immense désillusion, Clermont va devoir soigner sa discipline, et retrouver de la précision dans son jeu pour écarter Leicester. "On a la chance de jouer un quart de finale, il n'y en aura pas 10 000, sait Morgan Parra. Souvent la Coupe d'Europe nous a servi de déclic. Il faut se dire qu'il n'y a qu'une chance, que c'est un match éliminatoire, et que le moindre détail est important". Depuis le début de la semaine, Clermont peaufine ses réglages. Pour prouver à ses supporters que le derby perdu n'était qu'un accroc. "Pour moi, un quart de finale de Hcup à la maison est plus excitant qu'un match à Brive, concède le pilier Davit Zirakashvili. Les fins d'années comme ça, ça nous met dans un bon stress. On sent une énergie, c'est la récolte de tout ce qu'on a travaillé pendant l'année. On bout à l'intérieur, on a envie de tout donner, et ça fait trois semaines qu'on s'y prépare".

La saison commence

"La saison commence maintenant, prévient l'entraîneur Franck Azéma. Toute la saison, on se prépare pour vivre ces jours-là. Le championnat est âpre, et le plaisir on le prend à partir de maintenant. On passe au révélateur, mais ce sont ces sensations-là qu'on recherche. On ne va pas se recroqueviller aujourd'hui". Fort de son expérience en Coupe d'Europe, et porté par 18 000 spectateurs en fusion, Clermont promet un vrai combat aux guerriers des Midlands. Frustrés par les pâles copies rendues ces dernières semaines, les Clermontois savent qu'ils devront hausser le curseur. "On ne fait jamais exprès de mal jouer, plaide le capitaine Aurélien Rougerie. On n'était pas en place, et il a fallu revoir beaucoup de choses. Malgré tout, cette défaite à Brive nous a permis de discuter et de remettre les choses à l'endroit. On n'est pas inquiets, parce que ça fait huit ans qu'on travaille à peu près la même chose, et ce n'est pas en quinze jours qu'on a tout perdu".

Avis partagé par le troisième ligne Julien Bonnaire, sûr des forces de son groupe. "Il faut juste avoir confiance en nous et se lâcher. On est prêts physiquement, techniquement, après c'est juste mental. Celui qui aura le plus envie gagnera. On connaît les Anglais. Ce sont des joueurs rudes, et ils jouent beaucoup là dessus. Au niveau des avants, on a une grosse partition à livrer. C'est souvent sur des matches comme ça qu'on arrive à se surpasser. Je suis persuadé qu'on est capables d'enrayer leur machine". Il faudra stopper la machine à broyer de Leicester pour poursuivre la route. Ce sera le dernier match de H Cup à Marcel-Michelin pour l'entraîneur Vern Cotter, mais les joueurs veulent l'emmener à Cardiff pour une nouvelle finale. Et pour chasser les démons de la saison dernière. "C'est dans la tête de tout le monde, témoigne Morgan Parra. C'est peut-être ce qui nous fait tenir, avancer, et nous fait nous lever le matin. Mais il ne faut pas qu'on aie la peur de jouer, la peur du stress à cause de cette finale perdue. Il faut qu'on se lâche".

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?