L'ERC se réunit (encore) pour sortir enfin de l'impasse

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Le rugby européen entre mercredi à Dublin dans une semaine cruciale pour son avenir, avec en ligne de mire une sortie de crise et l'éclosion, après des mois de blocage et de surenchère, des nouvelles coupes d'Europe.

L'ERC, société organisatrice des compétitions européennes, se réunit mercredi dans la capitale irlandaise, Dublin, à moins de dix jours des quarts de finale de Coupe d'Europe et de Challenge européen. Après la réunion de ses actionnaires - les six fédérations et un représentant des clubs français (Ligue nationale de rugby) - mardi soir, son comité directeur est convoqué mercredi à partir de 09h30 locales (10H30 françaises). Au programme notamment la libération de fonds destinés principalement aux clubs et retenus depuis début février. Le report de ces versements avait notamment forcé la Fédération galloise (WRU) à accorder un prêt à ses provinces de 660.000 livres au total (800.000 euros).

L'ERC provisionnait cet argent notamment par crainte d'un futur litige l'opposant à Sky, diffuseur actuel des compétitions, avec qui l'organisateur est engagé jusqu'en 2017. Car en juin 2012, les clubs anglais ont unilatéralement signé un contrat avec un autre opérateur, British Telecom (BT), pour leurs matches domestiques et européens. Ce conflit BT-Sky constituait jusque-là la principale pierre d'achoppement des réformes des compétitions qui ont au fil du temps abouti sur le format, le système de qualification, la répartition des revenus ou encore la gouvernance. Or, de sources concordantes, les deux diffuseurs auraient finalement trouvé un accord. Les nouveaux tournois européens devraient même être officialisés cette semaine. "Cela sera probablement fait mercredi", a affirmé une source proche du dossier. Pour l'occasion, une nouvelle structure devrait être créée, basée à Neuchâtel en Suisse, signant l'arrêt de mort de l'ERC créée en 1995.

La Ligue celtique, première visée

La compétition principale sera ramenée de 24 à 20 clubs, comme réclamé ardemment par les clubs français et anglais, qui avaient même un temps fait sécession pour créer leur propre tournoi, la Rugby champions cup. Français et Anglais enverront chacun six ou sept clubs, selon le résultat d'un match de barrage organisé dès mai prochain entre les 7e des championnats d'Angleterre et de France.

La Ligue celtique voit de son côté son quota se réduire de 11 à 7 places, ce qui pourrait relancer l'intérêt d'un championnat accusé de servir de simple entraînement à la Coupe d'Europe. Le reversements des bénéfices sera lui aussi modifié: un tiers pour chaque championnat, au lieu de 25% pour les Français, 25% pour les Anglais et 50% pour Celtes et italiens.

Comme demandé, les clubs obtiendront par ailleurs un pouvoir accru dans la gestion commerciale, en termes de marketing, partenariats ou encore droits télé, sous l'égide de fédérations qui conserveront un fort poids dans l'administration des compétitions. Un point auquel tenait particulièrement l'IRB, organe suprême du jeu qui, depuis janvier, a sérieusement haussé le ton via son président Bernard Lapasset afin de trouver une issue au blocage.

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