Rallier, talonneur atypique

  • Marc-Antoine Rallier - Castres Leinster - 12 janvier 2014
    Marc-Antoine Rallier - Castres Leinster - 12 janvier 2014
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Auteur d’une belle prestation malgré la défaite face au Leinster (22-29), le jeune Marc-Antoine Rallier est une nouvelle fois être titulaire contre Northampton lors de la 6e et dernière journée de Heineken-Cup.

Toujours souriant et de bonne humeur, Marc-Antoine Rallier n’est pas homme à se mettre en avant. En retrait en début de saison, ce grand gaillard (1,86m - 106 Kg) vient pourtant d’enchaîner un sixième match consécutif contre le Leinster. Titulaire en raison des blessures de Brice Mach et de Mathieu Bonello, le talonneur du CO ne cesse de progresser et profite de chaque sortie sur le pré pour apprendre. "Le fait d’enchaîner les matchs me donne beaucoup plus de confiance. Je me sens plus libéré sur le terrain et je tente plus de choses, avoue le natif de Nantes. Quand on joue un match sur deux ou juste quelques minutes par ci par là, on a tendance à ne pas prendre de risques et à simplement rester dans notre rôle. Jouer les matchs me permet de grandir et d’accumuler de la confiance". Arrivé au centre de formation de Castres à l’âge de 14 ans, Marc-Antoine Rallier a patiemment franchi les étapes pour réussir à s’installer dans son club formateur. Champion de France Reichel à deux reprises avec le CO, Rallier a ensuite été prêté à Colomiers une saison en Pro D2 avant de revenir à Castres en 2011 pour ne plus en partir.

Rallier: "Dans tous les clubs, il y a trois talonneurs"

A priori considéré comme troisième choix du club derrière Mach et Bonello, celui qui est tombé dans le rugby tout petit après avoir vu son père et son grand frère y jouer accepte la concurrence de bon cœur et préfère s’en servir pour aller de l’avant. "Dans tous les clubs, il y a trois talonneurs. Il y a forcément un roulement qui se met en place et ça ne me gêne absolument pas. Ici, ça se passe très bien, concède le jeune joueur. On est trois talonneurs avec des profils différents et on joue chacun avec nos qualités. Le coach a le choix entre nous trois en fonction de l’équipe adverse et de la tactique mise en place".

Sous contrat jusqu’en 2015 avec le champion de France, le prometteur Marc-Antoine Rallier a toutefois conscience du chemin qu’il lui reste à parcourir pour bousculer la hiérarchie établie. "Il faut que j’améliore mon soutien offensif, notamment au niveau des nettoyages pour être beaucoup plus précis. Après, je sais qu’il faut toujours que je travaille la mêlée, les rucks et la touche, c’est essentiel pour moi, concède le jeune Nantais. Depuis le début de saison, je fais un travail au niveau du haut du corps avec les préparateurs du club. Petit à petit, ça commence à payer". Un travail de renforcement au niveau des épaules et des cervicales essentiel pour tenir le choc en mêlée fermée, principal défaut de l’intéressé selon certains. Talonneur atypique, souvent comparé à un troisième ligne pour ses qualités de déplacement sur le terrain, Marc-Antoine Rallier aura une nouvelle occasion de faire taire, définitivement, ses derniers détracteurs, vendredi lors de la dernière journée de Heineken-Cup face à Dylan Hartley, talonneur international aux 42 capes avec le XV de la Rose…

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