Toulouse, le coup d'arrêt

  • Louis Picamoles - Toulouse-Connacht - décembre 2013
    Louis Picamoles - Toulouse-Connacht - décembre 2013
Publié le Mis à jour
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Face à de solides Irlandais du Connacht, Toulouse s'est incliné sur sa pelouse d'Ernest-Wallon (14-16). Une première depuis le début de la saison.

"Ne pas gâcher", titrait-on cette semaine à propos du Stade toulousain. Ne pas gâcher le parcours quasi-sans faute à domicile depuis le début de la saison (trente-huit points pris sur quarante possibles, toutes compétitions confondues). Ne pas gâcher l'exploit réalisé sur la pelouse de Twickeham, chez les Saracens, lors de la dernière journée de H Cup (16-17). Mais face au Connacht, la présumée plus faible province irlandaise, les Rouge et Noir sont tombés dans le piège. Et concèdent une défaite presque logique.

Jean-Bapstiste Elissalde avait pourtant prévenu, au moment d'aborder cette rencontre. "J’aimerais que l’équipe prenne conscience que pour notre histoire, pour l’histoire du groupe, du staff et des joueurs, on peut, en négociant bien cette quinzaine, vivre une belle aventure européenne. S’ils ne sont pas mis ça dans la tête, on se plante", avait ainsi lancé l'entraîneur des avants toulousains. Ses hommes ont répondu présent dans l'impact physique, qu'ils ont largement dominé, aussi bien offensivement que défensivement. Mais, à trop vite envoyer le ballon au large, notamment dans le premier acte, ils se sont brûlés les ailes face à une défense agressive et souvent à la limite.

La qualification en péril ?

Et ce qui devait arriver arriva. Faisant le dos rond devant des offensives adverses qui restaient infructueuses, le Connacht répliquait par un froid réalisme. En première période tout d'abord, lorsque Parks ajustait un drop et une pénalité pour permettre aux siens de prendre les devants (0-6, 16e). Au retour des vestiaires ensuite, par l'intermédiaire du demi de mêlée Kieran Marmion, élu homme du match après avoir été l'un des grands artisans du succès de son équipe. Tel un avant, c'est lui qui concluait en force une action initiée par Robbie Henshaw et Fionn Carr sur l'aile. Jetant un coup de froid dans les travées déjà gelées du stade Ernest-Wallon (7-16, 47e).

A la pause, on croyait pourtant le Stade enfin lancé. Sur la sirène, un exploit de Jean-Pascal Barraque venait en effet de donner l'avantage aux hommes de Guy Novès. Mais comme leur ouvreur, qui laissait également six points en route, les Toulousains se montraient trop inconstants pour garder cette avance. A l'image d'un Florian Fritz toujours aussi percutant ou d'un Thierry Dusautoir auteur du deuxième essai des siens (66e), les cadres tentaient de réveiller leurs partenaires. Le staff, lui, densifiait encore l'équipe pour ouvrir de nouvelles brèches. En vain.

Le public toulousain aura espéré jusqu'au bout un improbable retournement. D'autant que Parks se montrait moins précis dans ses coups de pied, et que l'on pensait que le Connacht venait de laisser passer sa chance avec cet essai logiquement refusé à Henshaw (58e). Mais les Irlandais ont tenu, et se relancent même pour la qualification. Un bol d'air pour cette équipe qui pointe au dernier rang de son championnat, avec huit défaites en neuf rencontres... Et qui attend déjà les Toulousains dans son Galway Sportsground plein comme un oeuf la semaine prochaine. La dernière fois que les Rouge et Noir s'étaient rendus sur cette pelouse, c'était il y a deux ans, tout juste auréolés de leur quatrième sacre européen. Ils resteront d'ailleurs dans l'histoire comme le premier adversaire du Connacht à domicile en H Cup. Mais, ainsi que le rappelait Jean-Baptiste Elissalde, c'est leur propre histoire qui importe. Et elle passe par un succès à l'extérieur pour vite effacer ce revers. Avant de jouer la qualification à la maison, contre les Saracens.

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