Elissalde: "Le Connacht est bien plus joueur qu’avant"

  • Elissalde - Toulouse - 5 septembre 2013
    Elissalde - Toulouse - 5 septembre 2013
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Avant la réception des Irlandais du Connacht ce dimanche, Jean-Baptiste Elissalde, l’entraineur des trois-quarts du Stade toulousain revient sur l’importance de cette quinzaine européenne pour la suite de la saison, et livre son regard sur la franchise irlandaise.

Craignez-vous de manquer de repères collectifs ?

Jean-Baptiste ELISSALDE: On l’a déjà vu… Ce que je crains, c’est que les joueurs ne prennent pas conscience de l’importance de cette quinzaine européenne. J’aimerais que nos huit ou neuf internationaux aient le même engagement et la même trouille au ventre que quand ils sont rentrés dans le Stade de France face aux tout noirs ou aux tout verts. J’aimerais que ceux qui sont restés là aient la haine, mais une haine énorme par rapport à la connerie qu’ils ont fait la semaine dernière avec ce match qui nous tendait les bras à la cinquantième minute (défaite à Grenoble, 25-18, N.D.L.R)… Et j’aimerais que l’équipe prenne conscience que pour notre histoire, pour l’histoire du groupe, du staff et des joueurs, on peut, en négociant bien cette quinzaine, vivre une belle aventure européenne. S’ils ne sont pas mis ça dans la tête, on se plante.

Est-ce un problème de professionnalisme ?

J.B.E.: Ce n’est pas du professionnalisme. On n’attend pas du professionnalisme, il faut que notre groupe vive. Être pro c’est arriver à l’heure, bien s’hydrater, ne pas fumer, rentrer tôt. Par contre on peut être professionnel et rien en avoir à foutre de son coéquipier. Je pense que dans certains comportements, ce week-end, sans le vouloir, les mecs n’ont pas fait ça exprès. Mais dix-huit pénalités et deux cartons jaunes, c’est impensable. On peut se gargariser d’avoir la meilleure défense du championnat mais si on prend autant de pénalités, cela ne veut rien dire du tout. Tu ne peux pas remporter un match de ce niveau là avec autant d’indiscipline.

Le Connacht s'apparenterait à quelle équipe du Top 14 ?

J.B.E.: J’aurais la faiblesse de dire Grenoble, tout simplement. Le Connacht, c’est assez dense devant. Il faudra faire attention. Si on est tous dans la peau d’un compétiteur et qu’on se dit que ces deux semaines sont primordiales pour le club, l’équipe et notre histoire, qu’on se met tous dans le très haut niveau en pensant que ce match est éliminatoire, on peut, en toute modestie, s’imaginer l’emporter, voire mieux. Mais si on y va en se disant on va jouer au rugby sans mettre les ingrédients qui sont le combat, nos attitudes dans les rucks, avec ou sans ballon, on va passer une après-midi à s’embêter sérieusement.

Pourtant le Connacht est dernier de son championnat…

J.B.E.: C’est sûr mais dans leur championnat, deux week-ends sur trois, je ne sais pas si c’est des règlements ou pas, il y a beaucoup de turn-over. Quand on regarde ces matches là, on a du mal à trouver où est le début où est la fin. Il arrive même que l’équipe avec tous les remplaçants en deuxième période soit bien meilleure que celle qui a débuté. On s’est concentré sur leurs matches pour connaitre les grandes lignes… Ils sont allés mettre 40 points au Zebre et je le dis sincèrement, je ne sais pas si on est capable de faire mieux.

L’équipe a-t-elle changé depuis qu’elle est entrainée par le néo-zélandais Pat Lam ?

J.B.E.: Certainement. C’est une autre philosophie. Ils étaient très stéréotypés dans la répétition de systèmes pour faire une bonne action. On s’aperçoit qu’avec les origines de Pat Lam et son vécu en Nouvelle-Zélande, il arrive à leur transmettre autre chose. Ils sont bien plus joueurs qu'avant. Ils ont également Dan Parks, le demi d’ouverture international qui, ne serait-ce que par sa gestion au pied, les soulage énormément.

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