Labit: "J’espère que les joueurs se sont sentis ridicules"

Corrigés par les Harlequins, samedi, les Racingmen avaient la tête des mauvais jours à l’issue d’une rencontre qui leur a totalement échappé. Premiers de leur poule à égalité avec les Llanelli Scarlets avant le coup d’envoi, les Franciliens entendaient profiter de la délocalisation au Stade de la Beaujoire de Nantes pour faire de cet événement une belle fête, ce fut un long cauchemar. De quoi laisser un goût amer à Laurent Labit, co-entraîneur: "C'est une déception par rapport à nos supporteurs déjà, avec ce match délocalisé dans un stade superbe, avec l'ambiance et le monde qu'il y avait. On n'a pas été à la hauteur de l'événement. On a été surclassés par une très belle équipe. On le savait, on avait prévenu, malheureusement une fois de plus on n'a pas été capables de prendre la dimension d'un match de ce niveau-là. On a été pris dans l'engagement, naïfs encore une fois sur quelques situations. C'est une grosse déception par rapport au début de la campagne européenne".

Labit: "Le mal n'est pas profond"

Pourtant, le Racing Métro avait fait fort impression en disposant de Clermont, vice-champion d’Europe, lors de la première journée (13-9) avant d’accrocher un match nul à Llanelli (26-26). Désormais derniers de leur poule, les hommes du président Jacky Lorenzetti, malgré un recrutement XXL durant l’intersaison, sont conscients que le ticket vers les quarts de finale s’est éloigné avec ce revers à "domicile". Laurent Labit explique: "Cela va être compliqué (pour la qualification), surtout dans cette poule. On a besoin de travailler, de progresser. On a récupéré quasiment notre effectif, on va essayer de travailler sur la continuité avec les mêmes joueurs maintenant que les internationaux sont rentrés. Comme d'habitude, lundi on analysera avec eux (les joueurs). On fait partie avec eux de l'aventure, mais eux étaient sur le terrain et j'espère qu'ils se sont sentis ridicules. On n'a pas été au rendez-vous".

Malgré tout, pas de sinistrose pour les coéquipiers de Dimtri Szarzewski. Laurent Labit conclut: "Le mal n'est pas profond, il faut qu'on arrive à travailler avec l'effectif pendant des semaines. Il faut qu'on soit capables de mettre de l'intensité en semaine pour être capables de le mettre sur les matches. C'est uniquement mental. Il faut qu'on soit plus durs, plus forts, capables de se faire mal. Malheureusement on est trop en dents de scie à ce niveau là, on n'arrive à être constants dans la performance. […] Cela va peut-être prendre plus de temps qu'on pensait, mais il faut garder le cap et pouvoir enchaîner pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avec la même ossature". Séance de rattrapage dimanche prochain en Angleterre, chez les Harlequins.