L'Ulster, une puissance discrète

Par Rugbyrama
  • Joie Ulster - octobre 2013
    Joie Ulster - octobre 2013
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Installé dans l'élite du rugby européen depuis plusieurs saisons, l'Ulster entend à nouveau confirmer son statut cette année. Montpellier est prévenu...

La province nord-irlandaise d'Ulster, adversaire de Montpellier samedi dans l'Hérault (16h40) pour le compte de la 2e journée de H Cup, s'est installée patiemment et sans bruit dans l'élite du rugby européen. Avant 2010, la province à la Main Rouge, son emblème, ne s'était illustrée qu'une fois en Coupe d'Europe: en 1999, où elle avait remporté le titre face à Colomiers lors de la seule année où elle a atteint la phase finale. Mais depuis 2010, elle figure toujours dans le Top 8 européen et a même atteint la finale en 2012, battue par les Dublinois du Leinster (42-14).

L'Ulster a été pionnière en Irlande en bâtissant son renouveau avec des joueurs étrangers. Pour étoffer son noyau dur de joueurs du cru (R. Best, Ferris, Henry, Court, Trimble...), elle s'est tournée vers l'Afrique du Sud en recrutant en 2009 le troisième ligne centre, Pedrie Wannenburg, puis les champions du monde 2007 Johann Muller (24 sélections) et le demi de mêlée Ruan Pienaar (71 sélections) l'année suivante. Ce dernier, élément indispensable de l'équipe courtisé par les plus grands clubs dont les champions d'Europe toulonnais, a choisi la semaine dernière de prolonger son contrat pour trois nouvelle saisons, signe d'un avenir prometteur.

La H Cup, objectif majeur

En plus d'une ossature d'équipe expérimentée au plus haut niveau et un pack solide, elle a vu éclore de jeunes talents chez les trois-quarts comme l'ouvreur Paddy Jackson (21 ans), qui s'est imposé à la place de Ian Humphreys, le centre Luke Marshall (22 ans) ou l'ailier Craig Gilroy (22 ans). "Nous avons beaucoup d'internationaux dans notre équipe et aussi des joueurs qui veulent le devenir. Pour ceux-là, la Coupe d'Europe est une grande chance de montrer à tout le monde qu'ils ont le niveau. S'ils font partie de cette équipe, c'est que dans le grandes occasions, ils peuvent atteindre un haut niveau de performance et de régularité", souligne le talonneur Rory Best (31 ans, 67 sélections).

Comme pour toutes les équipes irlandaises, la Coupe d'Europe est l'objectif majeur de la saison en Ulster. Et la frustration de l'élimination en quarts de finale (27-16) chez les Saracens l'an dernier a aiguisé leur ambition. "On avait bien réussi dans notre poule, c'était une poule difficile (avec Castres, Northampton et Glasgow, ndlr) et on a fini premier, ce qu'on n'avait jamais réussi à faire avant. Mais on n'a pas été satisfait de notre quart de finale. On a bien regardé ce qui s'était passé et on a appris", assure Mark Anscombe, qui dirige la formation depuis la saison dernière. Les Nord-Irlandais rêvent de frapper un grand coup samedi au stade Yves-du-Manoir de Montpellier. "Les meilleures équipes arrivent dans ces forteresses et obtiennent des résultats, affirme Anscombe. Si tu n'y arrives pas, tu n'es pas forcément une mauvaise équipe mais ça montre que tu n'es pas aussi bon que tu penses."

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